La banque centrale du Nigeria a commencé cette semaine son processus de passer de taux de change multiples à une seule valeur unifiée. C’est un changement radical que le FMI et les investisseurs préconisent depuis longtemps. La question qui se pose maintenant est de savoir jusqu’à quel point le taux officiel doit baisser pour correspondre au niveau non officiel. Une chose est claire : tant que le marché non officiel existera, il y aura un écart dans les taux que les agents pratiqueront pour faire des profits.
Et tant qu’il y aura des restrictions limitant l’accès aux dollars, un marché non officiel continuera de répondre à la demande. Le chemin vers l’unification sera parsemé de pas graduels et subtils. L’ajustement des taux officiels cette semaine de 360N à 381N par rapport au dollar n’a même pas été confirmé par le site officiel de la Banque Centrale Nigériane et n’a été visible qu’a travers les données publiées par le groupe FMDQ, ce qui a semé la confusion parmi les traders quant à savoir si les taux avaient été réellement dévalués. En fait, l’organisme de réglementation a vendu des montants en dollars non divulgués aux prêteurs sur le marché, ce qui représente une dépréciation. Les taux du marché parallèle sont demeurés stables à 461 pendant une grande partie de la semaine, avant de revenir à 463 alors que la demande augmentait. À moyen terme, compte tenu des multiples points de pression pour le naira, nous prévoyons que le taux parallèle reculera vers 470 et que le taux officiel atteindra 410-430.
En Afrique du Sud, les pousses vertes de l’économie donnent du pouvoir au Rand
Après une flambée des infections dues au coronavirus, une augmentation du nombre de décès et des inquiétudes au sujet de l’impact économique a affaibli le rand à un plus bas de 17,15, la monnaie a été en résurgence ces derniers jours, atteignant 16,80 pour un dollar, le niveau le plus fort contre le billet vert en 16 semaines. Bien que la pandémie demeure loin d’être maîtrisée dans de nombreux marchés émergents, la nouvelle d’un éventuel vaccin Covid-19 a suscité un espoir mondial. Nous nous attendons à ce que le Rand maintienne ces niveaux dans les prochains jours.
La réouverture de la Tanzanie lève les transactions
Le shilling tanzanien est resté stable à 2312/2320 (mi-2316) et a peu changé au cours de la semaine, l’offre en dollars provenant des exportations équilibrant la demande d’importation. Les transactions reprennent après la réouverture de l’économie la semaine dernière, en tandem avec les pays voisins, comme le Kenya, stimulant le commerce. A moyen terme, nous sommes conscients du risque que les niveaux d’Investissement Extérieur Direct soient interrompus du fait de la période pré-électorale en vue des présidentielles du mois d’octobre. Néanmoins, la devise devrait se maintenir à un niveau stable dans les prochains jours.
Le Shilling Kenyan sous pression
Les importations de produits de base exercent une pression sur le shilling kenyan. Le shilling du Kenya est passé de 106,60 à un creux de 107 durant la semaine en raison d’une hausse de la demande en dollars alors que l’économie rouvre après les blocages du au coronavirus. Au fur et à mesure que les activités commerciales reprennent, les sorties de dollars s’accélèrent avec la demande d’importations de produits de base, et nous prévoyons une certaine pression sur le shilling dans les prochains jours.
Le shilling ougandais revigoré par des entrées de devises
La vente des obligations du Trésor ougandais génère des entrées de capitaux. Le shilling ougandais est passé de 3 720 à 3 703 par rapport au dollars, alors que les investisseurs internationaux visent 370 milliards de shillings (100 millions de dollars) avec des bons de 3 à 5 ans. Nous prévoyons que le shilling maintiendra ces niveaux dans les prochains jours.
Bulletin de Aza.