PAR LAURENT MUCCHIELL.
L’analyse de l’évolution du cours en bourse de l’action de Gilead Science, entre janvier et mai 2020, confirme le match à distance opposant son médicament (le Remdesivir) à l’hydroxychloroquine. Ces échanges d’actions approchent les 11 milliards de dollars dans cette période et ont peut-être occasionné d’importants délits d’initiés.
Dans notre précédent épisode, nous terminions en rappelant que la préoccupation première de Gilead Science, l’industriel pharmaceutique qui commercialise sous brevet le Remdesivir dans la lutte contre le Covid (et auquel fait concurrence l’hydroxychloroquine, vieux médicament du domaine public), est moins le sort de l’humanité que l’enrichissement de ses actionnaires. Et, comme l’avait bien vu le Courrier des stratèges dès la fin du mois de mars, ces derniers ne sont autres que les principaux fonds d’investissement américains (tableau 1).