Des tirs de l’armée tchadienne sur un véhicule de force française Barkhane stationnée devant la résidence du Président Idriss Déby provoquent une controverse sur la présence réelle des soldats français devant site ce lieu sensible.
Les autorités françaises et tchadiennes ont tôt fait de «rassurer» que les relations entre les deux pays sont «sans nuage» que de nombreux analystes et observateurs des relations franco-africaines sont loin de corroborer que tout est bien dans le meilleur des mondes possibles. Au centre de la controverse, des « tirs d’intimidation » ouverts le 13 juillet 2020 par des militaires tchadiens sur un véhicule de la force Barkhane «ayant à son bord des gendarmes français s’est arrêté devant un site sensible, situé non loin de l’aéroport, pour photographier une mosquée en face de ce site sans qu’ils n’aient conscience de la sensibilité de l’endroit» d’après une terminologie officielle.
Si pour l’instant beaucoup ne franchissent pas le pas pour affirmer que «la France veut renverser le Président Idriss Déby Itno», certains habitués des méandres de la Françafrique en viennent à évoquer «une tentative de déstabilisation» du régime, indépendamment de la présence de la «France aux côtés du Tchad pour lutter contre des mouvement rebelles actifs dans le nord du pays». Les tenants de cette thèse partent du postulat selon lequel, «qu’un véhicule transportant des gendarmes français ne saurait sous aucun prétexte, se garer dans les encablures de la résidence du Président de la République prétendument pour photographier une mosquée qui se trouverait dans les encablures».
A en croire des sources, les autorités tchadiennes ont mal accueilli et vertement dénoncé l’acte posé par des soldats de la force Barkhane «attendus pour lutter contre les terroristes dans le Sahel au lieu de se muer en touristes qui s’adonnent à des prises de vues à Ndjamena», a ironisé un connaisseur des relations «tumultueuses» entre la France et ses ex colonies d’Afrique. Si pour des analystes, «on ne vient pas avec un véhicule et quelques soldats pour faire un putsch», l’on s’accorde que la présence du véhicule des militaires français ne saurait se limiter à quelques prises de photos. « Il doit avoir une autre raison que celle-là », explique-t-on. En tout état de cause, Paris sait que cette « bourde » des soldats de la force Barkhane ne pouvait rester sans effets pour une opinion africaine qui veut en finir avec ce qu’elle considère comme l’état tutélaire de la France.
Aussi, pour taire toute idée d’une tentative de déstabilisation du Tchad par la France, l’ambassade de France au Tchad et le ministère des Affaires étrangères ont publié un communiqué conjoint . «Le Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora, et l’Ambassade de France au Tchad informent le public que ce lundi 13 juillet après-midi, un véhicule de la force Barkhane, ayant à son bord des gendarmes français s’est arrêté devant un site sensible, situé non loin de l’aéroport, pour photographier une mosquée en face de ce site sans qu’ils n’aient conscience de la sensibilité de l’endroit. Les militaires tchadiens chargés de la sécurité du site en question ont ouvert le feu contre le véhicule de la force Barkhane. Les tirs d’intimidation n’ont heureusement occasionné que des dégâts sur les pneus du véhicule. Le Procureur de la République du Tribunal de Première instance de N’Djamena, en lien avec les autorités militaires tchadiennes compétentes et l’attaché de Défense près l’ambassade de France ont immédiatement instruit l’incident pour établir les faits et situer les responsabilités».
Pas sûr que ce communiqué officiel ait rassuré tout le monde. Au contraire, il pourrait susciter moult réactions à travers le continent et raviver un sentiment anti-français perceptible parmi les jeunes. Sous réserve de confirmation, le Ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian pourrait faire « un crochet » au Tchad, question certainement de réitérer le soutien de la France aux autorités établies et de rappeler « qu’il ne revient pas à la France de choisir des dirigeants pour un pays fut-il un pays ami ».
2 commentaires
NOON VRAIMENT JE N’AIME PAS DU TOUT LA COOPÉRATION FRANCE AFRIQUE. NOOON JE NE L’AIME PAS. LE CONSTAT EST CLAIR ET NET. AUCUN PAYS COLONISÉ PAR LA FRANCE EN AFRIQUE CONTINUE JUSQU’À PRÉSENT À CHERCHER L’HORIZON. MAIS ÇA C’EST QUOI ÇA ? JE SUIS CONTRE TOUTES LES ORGANISATIONS SOUS RÉGIONALES DANS LESQUELLES LA FRANCE EST PARTIE PRENANTE. LE FAMEUX 《G5- SAHEL 》EST UNE PHRASE QUE LA FRANCE EST ENTRAIN DE PRÉPARER POUR 10, 20, 40 VOIRE 50 ANNÉES À VENIR. VRAIMENT DE VRAIMENT.
Depuis quand des militaires s’arrêtent pour prendre photos comme des touristes? C’est très d’Éole tout ça. Pire, nous savons tous que ces blancs maîtrisent très souvent nos territoires plus que nous même, ils savaient très bien qu’ils étaient sur une zone interdite. Pfff, faut pas se fouttre de la gueule des gens.