Au Togo, le secteur agricole sera résilient face aux effets de la crise en 2020, selon les données communiquées jeudi 16 juillet par le ministre en charge de l’Economie.
En marge d’une session extraordinaire du Conseil national du crédit, Sani Yaya a rappelé les projections qui laissent apparaître une forte décélération de l’activité économique, avec une perte de croissance de 4,2 points de pourcentage. En effet, a-t-il dit, le taux de progression de l’activité économique est révisé à 1,3% pour l’année 2020, contre une prévision initiale de 5,5%, après un taux de 5,3% enregistré en 2019.
« Si cette prévision se confirme comme nous le craignons, ce sera le taux de croissance le plus faible de l’histoire économique du Togo au cours de ces dix dernières années. Je rappelle que le taux de croissance économique au cours de la décennie passée s’est établi à 6%, en moyenne. C’est un euphémisme de dire que la situation économique actuelle est très difficile », a-t-il déclaré.
Citant les secteurs les plus touchés par la crise, le ministre Sani Yaya mentionne le secteur tertiaire avec une contribution 0,4% à la croissance contre une prévision initiale de 3,9%, et le secteur secondaire, avec une contribution nulle à la croissance économique, contre une prévision initiale de 0,7%. Mais le secteur agricole reste résilient et fera d’ailleurs mieux que les prévisions, avec une contribution attendue de 0,9% au PIB, contre 0,8% initialement prévu.
Cette semaine dans la presse, le ministre en charge de l’agriculture, Noël Bataka, avait déjà indiqué que « seule une croissance du secteur primaire en général et de l’agriculture en particulier pourra soutenir l’économie et fournir les quantités de produits pour maintenir la sécurité alimentaire dans le pays », précisant l’hypothèse selon laquelle « le secteur tertiaire va subir une forte baisse ».
En rappel, l’agriculture représente en moyenne plus de 40% du PIB togolais, et occupe près de 60% de la population active.