A la demande de la Mission de médiation de haut niveau de la CEDEAO conduite par l’ancien Président nigérian Goodluck Jonathan, une délégation du M5-RFP a été reçue les 16 et 17 juillet 2020, en plusieurs séances d’échanges, en vue de trouver des pistes de solutions de sortie de crise au Mali. A la fin de ces pourparlers, le constat est amer: le Mouvement M5-RFP rejette en bloc les propositions de sortie crise proposées par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Dans un communiqué, le M5-RFP affirme que «tout au long des discussions, il a réitéré ses demandes formulées dans différentes déclarations, dont notamment, la démission de Ibrahim Boubacar Keita des fonctions de président de la République avec son régime corrompu». Selon le M5-RFP, «cette exigence de démission est fondée sur l’incapacité avérée de Ibrahim B. Keita à redresser le Mali, sa gouvernance ayant conduit à la perte de l’intégrité territoriale et à la dislocation de l’unité nationale, sa perte de légitimité, les violations graves des droits et libertés, et plus récemment les massacres perpétrés par les forces antiterroristes (FORSAT) contre des manifestants aux mains nues jusque dans les lieux de culte ».
Le plan Goodluck Jonathan en quatre points
Dans son plan en quatre points présenté aux parties maliennes, la mission dépêchée par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) recommandait «le maintien du président IBK en place et une nouvelle cour constitutionnelle dont les membres comprendront 3 profils issus choisis de la magistrature, 3 personnes cooptées par le président de la république et 7 personnes choisies par les forces vives de la nation. De même, un gouvernement d’union nationale dont la moitié des membres sera nommée par le président devait être mis en place pour enquêter sur les différentes tueries lors des manifestations. Et, enfin, l’Assemblée nationale nouvellement reconstituée sera présidée par son actuel président s’il est confirmé par la Cour constitutionnelle ou désignera son nouveau président lequel choisira les 3 membres restants de la Cour.
La mission dirigée l’ancien président de la République Fédérale du Nigeria s’est heurtée à un mur. Le M5-RFP a exigé l’ouverture prioritaire et immédiate d’enquêtes judiciaires en vue de poursuites contre les auteurs, « commanditaires et complices des tueries (23 morts par balles), des centaines de blessés également par balles et d’autres exactions commises, ainsi que la libération de l’Honorable Soumaïla Cissé, Chef de file de l’opposition ». Le communiqué du mouvement du 5 juin ne s’encombre guère de formules diplomatiques.
« C’est avec surprise que le M5-RFP constate que la CEDEAO, supposée trouver des solutions à la crise dans le respect de la Constitution malienne, a procédé à des arrangements qui violent précisément ladite Constitution, et qui ne tiennent aucunement compte du contexte sociopolitique et des risques majeurs que la gouvernance de Ibrahim Boubacar Keïta fait peser sur l’existence même du Mali en tant que Nation, République et Démocratie ». Le texte critique vertement la délégation de la CEDEAO soupçonnée entre les lignes à faire du syndicalisme des chefs d’Etat. « le M5-RFP note avec regret que ces propositions sont les mêmes que celles antérieurement formulées par M. Ibrahim Boubacar Keïta, et rejetées par notre Mouvement. Aussi, la Délégation du M5-RFP se démarque des propositions de solutions de la Mission de la CEDEAO qui ne correspondent absolument pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP et portées par l’écrasante majorité du Peuple malien ».
En conséquence, le M5-RFP appelle le Peuple à demeurer mobilisé et déterminé sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement du combat patriotique pour la « survie du Mali et le bonheur des Maliens ». Reste à savoir si la demande de démission d’un chef d’Etat appuyée par une insurrection « pacifique » ou « militaire » est une solution à la grave crise que traverse l’ancien Soudan français.
2 commentaires
Mais est qu’un désordre créé par un face à face entre pro et contre arrange le Mali ?
On voit un pays comme les usa où le président est présentement désavoué mais qui attend les élections.
Il ne faut pas précipiter le Mali dans le gouffre mzs chers imams et compagnie.
Presidente do Mali ibk muito vergonhas merda ele tem q sair de presidente ele não Vale para governar o país Mali presidente mais burro de monde ibk foram ibk