Dans un tweet rageur publié le jeudi 9 juillet, Didier Raoult, le défenseur de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19, s’attaque à la molécule du laboratoire américain Gilead.
« Sur les cinq premiers patients traités par ce médicament à l’hôpital Bichat, deux ont été mis sous dialyse », dénonce le directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, renvoyant ses followers vers une publication de médecins du CHU parisien.
La référence citée par Didier Raoult est une pré-épreuve (PDF) d’une étude relue et validée par l’International Journal of Infectious Diseases, mise en ligne le 30 juin. Ses auteurs y décrivent l’évolution de l’état de santé de cinq patients. Il s’agit des premiers à avoir reçu du remdesivir en intraveineuse après avoir été hospitalisés en réanimation à l’hôpital Bichat, entre le 24 janvier et le 1er mars, pour une forme sévère de pneumonie due au Sars-CoV-2. Le médicament leur a été administré dans le cadre d’un « usage compassionnel », le seul cas dans lequel il pouvait jusqu’à présent être prescrit en dehors d’un essai clinique.
A noter que de leur côté, les chercheurs chinois n’ont constaté aucun « avantage clinique statistiquement significatif » à l’utilisation du remdesivir. La France quant à elle s’est assurée «de la disponibilité de doses suffisantes », assurait l’Agence du médicament (ANSM) dès le 6 juillet, en se basant sur les études de l’américain Dr Anthony Fauci, immunologue, membre des forces opérationnelles de la Maison-Blanche chargées de la crise du Covid-19, et favorable au médicament de Gilead.