Le procureur de Milan a requis ce mardi 21 juillet la peine de huit ans de prison contre l’administrateur délégué d’Eni, Claudio Descalzi, et 900.000 euros d’amende chacun contre le groupe pétrolier italien et son alter égo anglo-néerlandais Shell dans un procès pour des soupçons de corruption lié à un contrat pétrolier au Nigeria.
D’après le parquet Milanais, les majors pétroliers Italien Eni et britannique Shell ont acquis en 2011 un gisement pétrolier au Nigeria en sachant que l’essentiel des 1,3 milliard de dollars (1,13 milliard d’euros) du contrat seraient reversés en pots-de-vin à des responsables politiques et à des intermédiaires.
Le parquet milanais a aussi requis huit ans de prison contre Paolo Scaroni, ancien administrateur délégué d’Eni, et sept ans et quatre mois contre Malcolm Brinded, ancien responsable des activités « amont » de Shell. Le parquet a aussi réclamé la saisie d’un total de 1,092 milliard de dollars auprès de l’ensemble des accusés, montant correspondant selon lui aux pots-de-vin versés. Les accusés ont nié la moindre malversation, arguant que les fonds ont été versés sur un compte officiel de l’Etat nigérian et qu’ils n’exerçaient aucun contrôle sur les transferts susceptibles d’avoir été effectués ultérieurement. Les prochaines audiences, qui devraient être consacrées aux plaidoiries de la défense, sont prévues en septembre. La date du jugement n’est pas encore connue.