A la différence de 50 Cent, le rappeur Kanye Omari West, 43 ans, candidat déclaré aux présidentielles américaines de novembre, est plutôt un slalomeur de droite, symbole du rêve du noir américain qui n’a presque que la musique, le basket ou l’armée pour briller.
L’homme qui avait qualifié l’esclavage de «choix» pour les Afro-Américains, en mai 2018, est un collectionneur de polémiques. A ses yeux, Harriet Tubman, héroïne de la lutte contre l’esclavage, n’avait «jamais vraiment libéré les esclaves, elle a juste fait travailler les esclaves pour d’autres Blancs». De la même manière que Doc Gynéco avait en son temps soutenu Nicolas Sarkozy en France, s’attirant les foudres des “cités”, le mari de Kim Kardashian est un partisan déclaré de Donald Trump.
Fort d’une fortune évaluée à 1,3 milliard de dollars, l’homme aux 32 millions de disques vendus et 100 millions de téléchargements se présente dans la Course à la Maison Blanche, de l’avis des observateurs, pour bousculer l’électorat noir et hispanique acquis à Joe Biden, candidat démocrate crédité d’une avance de 9 points. La candidature de l’artiste apporterait un soutien indirect de Donald Trump lequel d’ailleurs a estimé que c’est une bonne idée, appelant toutefois le rappeur à la considérer comme un coup d’essai de ce qui va se passer en 2024.
Du reste, tout comme Donald Trump, Kanye West est contre l’avortement. Dimanche 19 juillet à Charleston, en Caroline du Sud, vêtu d’une veste pare-balles où était inscrit «sécurité», le seul rappeur américain qui parle le mandarin a prononcé son premier discours de candidature consacré à l’anti-avortement et a pleuré, se disant lui-même rescapé, ses parents ayant pensé avorter.
Reste à savoir si les rumeurs de bipolarité qu’on lui colle ne vont pas réduire à néant les chances de ce candidat trop spécial qui s’est présenté après que plusieurs États clés aient déjà clôturé leurs dépôts. Pour sûr, entre délire paranoïaque et coup marketing, la candidature de Kanye risque de tourner en un nouveau disque à succès.
Un commentaire
Donc c’est un esclave qui a besoin d’être encore plus esclave, et surtout l’esclave de Trump, il en raffole,d’être traité de sous esclave de Trump.