Seuls 53 gouverneurs sur 81 avaient répondu, vendredi, à la convocation extraordinaire prévue ce lundi 27 juillet à la Banque Africaine de Développement. Les membres non régionaux sont les plus assidus.
Un seul sujet est officiellement inscrit dans l’ordre du jour: il s’agit de l’examen de la possibilité de tenir ou non les assemblées générales selon le mode virtuel, avec ou sans changement de statut au préalable. C’était pour résoudre cette impasse soulevée par un pays non régional que le bureau des gouverneurs, présidé par madame Kaba Nialé, ministre ivoirienne du Plan, avait décidé de convoquer les gouverneurs comme le révélait-on le 7 juillet dernier. Par ailleurs, il se susurre que les trois experts dédiés à la revue du rapport du comité d’éthique pourraient présenter une sorte d’avant-rapport aux gouverneurs.
Pour rappel, le président de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina, fait l’objet de 16 allégations émises par un groupe de lanceurs d’alertes conformément aux statuts de la banque. Début mai, le comité d’éthique avait blanchi le président Adesina de l’ensemble des allégations et le président du bureau des gouverneurs, madame Kaba Nialé, avait transmis le rapport aux gouverneurs en les exhortant de blanchir le président de la BAD de toutes les accusations. Une demande rejetée par les américains par la voix du département d’Etat au Trésor (équivalent du ministre des Finances), rejoint par plusieurs membres non régionaux et exigeant que toute la lumière soit faite sur lesdites allégations.
C’est dans ce contexte tendu qu’un comité d’experts a été nommé pour conduire, non pas « une enquête », mais une « revue indépendante » dont les contours et la portée sont pour le moins flous. Depuis début juillet, la BAD est suspendue au rapport de ce comité d’experts dirigé par l’irlandaise Mary Robinson sensé en fait valider le premier mandat du président Adesina et lui ouvrir la voie à une réélection qui se fera finalement par vote et non, comme l’appelait-il avant le scandale, par acclamation.
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Un commentaire
Bravo pour avoir fait la lumière sur ce fléau et d’avoir informer le public qui s’inquiétait sur l’image de la BAD.Ceci démontre que les états se disant »maestro et incontournable » ne peuvent en aucun cas influencer le bonne gouvernance du patrimoine africain en s’appuyant et manœuvrant des déracinés de la banques qui veulent affaiblir leur principal pour se galloner.Merci a financial afrik pour avoir faire la lumière et informer toute l’Afrique