Par Marem Kanté
Aujourd’hui, l’on remarque dans presque tous les pays du monde, particulièrement en Afrique, des citoyens dénonçant la mal gouvernance et la corruption. Certains indexent leurs chefs d’Etat et leurs gouvernements comme responsables de tous leurs problèmes. Moi je pense que la principale source de la mal gouvernance et de la corruption se trouve au niveau de la CITOYENNETÉ et de la PROBITÉ INDIVIDUELLE face aux deniers et biens publics.
Tant que chaque citoyen ne s’approprie pas SON RÔLE dans l’émergence, le développement et la sécurité de son pays, le cercle restera toujours vicieux. On n’en finira jamais avec les murs des lamentations, et ce, quel que soit le niveau de probité et d’ambitions de certains chefs d’Etats pour leurs pays. Il faut dire la vérité, les chefs d’Etats ne peuvent pas être sur tous les fronts pour combattre la corruption et la mal gouvernance. Il revient à chaque citoyen, quel que soit son niveau social, de s’approprier ce combat.
Dites-moi donc:
– Où est la responsabilité du chef d’Etat quand un maire (citoyen) se permet de dilapider le foncier ?
– Pourquoi indexer le chef d’Etat quand le commerçant (citoyen) préfère soudoyer l’agent fiscal (citoyen) au lieu de payer la taxe qui va permettre à l’Etat de construire une école, un hôpital et des infrastructures pour la communauté?
– Où se trouve la responsabilité du Président de la République quand un ministre ou un directeur (citoyen) se permet de se servir dans le budget que l’Etat lui a confié pour gérer ses affaires personnelles au lieu des urgences de la population?
– En quoi le chef d’Etat est-il fautif quand un opérateur économique (citoyen), en complicité avec un administrateur (citoyen) de l’Etat, se permet de surfacturer les travaux publics et les appels d’offres de l’Etat?
– Pourquoi indexer le Président de la République quand la question de l’éducation nationale se trouve au cœur des intérêts crypto-personnels ?
– Pourquoi indexer le Président de la République quand l’appât du gain facile prend le dessus sur la santé de la population et la souveraineté économique ?
– En quoi le chef d’Etat est-il responsable quand des projets et programmes sont votés mais dorment dans les tiroirs des bureaux en attente de réalisation ?
– En quoi le Président de la République est-il responsable quand un citoyen ne respecte pas ses devoirs civiques ?
-Quand (le citoyen) ne respecte pas les principes fondamentaux de la Constitution?
Dites-moi? Est-ce que le chef d’Etat était physiquement présent à cet instant «T» où ces actes ont été commis par des (citoyens)? Non!!! Alors! Arrêtons cette lapidation hypocrite de nos chefs d’Etats.
La bonne gouvernance passe d’abord par l’acte citoyen et la probité individuelle. La liberté, le développement et la sécurité d’un peuple se trouve dans la main de chaque citoyen quel que soit son niveau social. Nous sommes tous le miroir de notre pays. «Dis-moi comment tu sers ton pays et je te décrirai comment vit ta communauté.» Nul n’est sensé ignorer la Loi, à plus forte raison les règles morales et principes de la Justice, de l’Equité. Il faut que chaque, citoyen moyen ou milliardaire, pense à apporter sa pierre aussi petite qu’elle soit pour la construction de son pays et le bien-être de sa communauté.
Soyons tous des citoyens engagés et imbus d’une probité irréprochable! Le bien public doit être «vêtu de probité candide et de lin blanc » pour emprunter la citation de Victor Hugo. Ce qui fait son caractère sacré et inviolable ! Ce qui appartient à tout le monde est intouchable !
Maintenant, il ne faut pas occulter la responsabilité du leader (le chef d’Etat) face à la corruption et la mal gouvernance. Une fois mis au parfum, le Peuple (le citoyen ) attend de lui, des sanctions et représailles. J’en appelle au Peuple à voter un référendum et confier ces prérogatives suivantes au Président de la République et à l’Assemblée Nationale :
– Confisquer les biens de tout citoyen en flagrant délit de corruption et les retourner au Trésor public.
– « Radier » tout agent de l’Etat pris en flagrant délit de corruption et de mal gouvernance. Supprimer son nom sur toute liste administrative et politique du pays.
– Pas besoin d’aller en prison, cela va alourdir l’assiette les dépenses publiques de l’Etat.
En guise de sanction pénale, rétribuer au citoyen fautif, juste un salaire minimum à titre de compensation pour son travail pour la communauté. ENSEMBLE pour le combat contre la corruption à tous les niveaux de la couche sociale et la mal gouvernance au sommet de l’Etat. ENSEMBLE pour le combat contre la fourberie et la duplicité.
A propos de Marem Kante
Marem KANTE, sénégalaise d’origine et citoyenne du monde, est diplômée en communication, avec une solide expérience en relations publiques et en art visuel. , Marem attache beaucoup d’importance aux valeurs humaines de la citoyenneté, de la culture universelle et des droits de l’homme. Trois éléments clés qui déterminent l’environnement de l’humain.