La Banque Mondiale (BM) a fait savoir que la réussite de la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) pourrait amortir les retombées négatives du Covid-19 sur le continent. Dans un rapport publié lundi 27 juillet, l’institution de Bretton Wood a indiqué que cette intégration continentale va sortir plusieurs millions d’africains de l’extrême pauvreté.
Tout allait bien pour la ZLECA prévue entrer en vigueur le 1er juillet 2020 mais malheureusement mais le le virus a tout chamboulé, obligeant les pays membres à fermer leurs frontières… Et-ce alors que les pourparlers entre les gouvernements sur la suppression des droits de douane allaient bon train. La ZLECA est renvoyée en janvier 2021.
Selon les statistiques de la bBanque Mondiale, la pandémie devrait coûter à l’Afrique jusqu’à 79 milliards de dollars en perte de production économique cette année. Sans compter les millions de pertes d’emplois. Seule manière d’atténuer le choc selon l’Institution de Bretton Woods, la mise en œuvre de la ZLECA, qui représente un marché commun de 1,3 milliard de consommateurs et un produit intérieur brut combiné de 3,4 milliards de dollars.
Selon les chiffres de la Banque basée à Washington DC, l’accord commercial sortirait 30 millions d’Africains de l’extrême pauvreté et 68 millions de la pauvreté modérée d’ici 2035. Une mise en œuvre intégrale pourrait augmenter le revenu réel en Afrique de 7%, soit près de 450 milliards de dollars, principalement en réduisant le coût du commerce grâce à l’élimination des droits de douane et des formalités administratives. La Côte d’Ivoire et le Zimbabwe (pays dont les coûts commerciaux sont les plus élevés) pourraient enregistrer des gains de revenus de 14%. Le volume des exportations totales augmenterait de près de 29% selon la Banque mondiale, ajoutant que les exportations entre les pays africains vont croître de 81%. Quant aux exportations vers les pays non africains, elles augmenteraient de 19%. «Par rapport à un scénario de statu quo, la mise en œuvre de la ZLECA entraînerait une augmentation de près de 10% des salaires, avec des gains plus importants pour les travailleurs non qualifiés et les femmes» a conclu le rapport.