La Générale des carrières et des mines (GECAMINES), dotée de nouveaux outils de gouvernance, pourra produire 400.000 tonnes de cuivre par an.
« Le gouvernement a mis en place, avec cette nouvelle équipe, une feuille de route qui fixe les objectifs portant principalement sur la production, la transformation organisationnelle et l’évaluation du partenariat de la GECAMINES, selon les recommandations du Conseil d’administration tenu en juin 2020 à Kinshasa », a declaré le ministre du Portefeuille, Clément Kuete Nymi, lundi 27 juillet 2020 à Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga.
Après avoir participé au conseil d’administration du géant minier congolais axé sur l’évaluation de l’état des lieux de la GÉCAMINES actuellement dotée de nouveaux mandataires, il a exprimé un optimisme quant au redressement de cette entreprise publique, la plus importante dans la maximisation des recettes.
« Avec les nouveaux outils de gouvernance de la GECAMINES, il reste à étudier la structure de la dette, la maîtrise des charges et la restructuration financière », a-t-il déclaré à l’ACP.
Le ministre du Portefeuille a dévoilé que le gouvernement avait décidé d’évaluer, chaque trois mois, la situation de la GECAMINES afin qu’elle redevienne pilote en matière de transformation en cours des entreprises publiques de la RDC.
Entre 1988 et 1993, la production chute de 465 000 tonnes à 48 600 tonnes. Aujourd’hui, la Gécamines a des difficultés à produire plus de 10 000 tonnes de cuivre. Elle réalise un bénéfice net de 12 millions USD mais présente un passif de 1 211 millions USD étant en cessation de paiement depuis 1991.
Le ministre du Portefeuille a participé également au Conseil d’administration de l’Entreprise générale du cobalt (EGC) à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba.
Cette rencontre lui a permis de donner des orientations en tant qu’État actionnaire car, créée par le gouvernement, l’EGC a pour mission principale d’encadrer la production artisanale du cobalt.
À cette occasion, il a constaté que les activités artisanales des mines, dans cette capitale mondiale du cobalt à Kolwezi, violent même les titres publics et privés.
« On creuse d’une part en désordre, et d’autres part, on vend à vil prix aux Chinois et aux Indiens », a déploré le ministre. Il a précisé que, pour mettre fin à ce marché noir, l’EGC devra s’occuper de la production artisanale du cobalt par un encadrement efficient des artisanaux, en canalisant ainsi la commercialisation dans l’objectif de vendre le cobalt à son prix réel.