L’incidence de la pauvreté individuelle au Sénégal est de 37,8% en 2018/2019, selon les résultats de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages (EHCVM) réalisée et rendu publique par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) basée à Dakar.
L’objectif de l’EHCVM est de produire des indicateurs pour le suivi de la pauvreté et des conditions de vie des ménages mais aussi de fournir les données pour l’évaluation des politiques publiques.
Selon les responsables de l’ANSD, l’enquête s’est déroulée simultanément dans les huit Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), sur la période de septembre à décembre 2018 pour la première vague et d’avril à juillet 2019 pour la seconde.
Chaque vague a porté sur la moitié de l’échantillon global de 7156 ménages. L’approche des deux vagues se justifie, selon l’ANSD, par la nécessité de prendre en compte la saisonnalité de la consommation des ménages.
Selon l’ANSD, les indicateurs de la pauvreté obtenus sont calculés suivant deux approches différentes. La première est basée sur l’élaboration d’un seuil de pauvreté national afin de permettre l’évaluation des politiques publiques du pays. Avec cette approche, l’ANSD révèle que la dépense moyenne annuelle normalisée par tête est de 507.350 FCFA (761,025 euros). Le seuil de pauvreté national se situe à 333.441 FCFA (500,161 euros).
La seconde approche utilise le seuil international de pauvreté monétaire modérée qui est de 3,2 dollars par personne et par jour en parité du pouvoir d’achat (PPA) de 2011. Avec cette approche, l’incidence de la pauvreté au Sénégal est de 32,6 %. La dépense moyenne annuelle nominale par tête est de 527.800 FCFA (791,7 euros) avec un seuil international de pauvreté en 2018 de 298.448 FCFA (447,67 euros).