C’est au cours de la réunion du conseil de ministres tenu ce vendredi 31 juillet 2020 à Kinshasa, que le gouvernement a opté pour le dialogue avec les autorités européennes en vue de bénéficier de l’autorisation de voler dans l’espace Schengen après la réouverture des frontières qui ont été fermées à cause de la pandémie de coronavirus.
En effet, la question a été soulevée par la ministre des affaires étrangères Marie Tumba Nzeza au cours de ladite réunion. Prenant la parole en premier, Marie Tumba avait proposé l’application des mesures de réciprocité. Dans ce cadre, la RDC devrait fermer aussi ses frontières aux pays de l’espace Shengen. Elle renchérit ses propos en disant que la République Démocratique du Congo ne mérite pas d’être exclue par l’union européenne. Mais d’autres ministres ont estimé que la meilleure des choses était de consulter l’ambassadeur de l’Union Européenne en RDC avant la levée d’une quelconque option en la matière.
Pour clore le sujet, le conseil de ministre a opté pour le dialogue avec les autorités compétentes de l’union européenne sous les bons offices du président Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour étudier la faisabilité de faire figurer Kinshasa sur la liste des 15 pays retenus par l’Union Européenne. Ainsi, la RDC comme ses pairs africains continuent de privilégier la démarche solitaire là où l’unité aurait au moins rétabli le principe de l’équilibre des forces.
Il est important de rappeler que cette interdiction constitue un manque à gagner pour les deux parties, d’un côté l’Europe qui va perdre du fait des suspensions des vols des compagnies européennes œuvrant en RDC comme SN Brussels et Air France et de l’autre côté la perte en business car la RDC a une forte diaspora résidant en Europe mais qui se déplace régulièrement pour les affaires donc l’économie du pays en dépend, d’où la nécessité de trouver un consensus.