La Banque nationale d’Algérie (BNA) a procédé, mardi 4 août, au lancement officiel de ses activités de finance islamiques en Algérie. Désormais, la première banque commerciale du pays peut commercialiser 9 produits conformes à la Charia. Il s’agit de Ijara Tamlikia, Ijara matériels, Mourabaha automobile, Mourabaha équipement, compte épargne islamique “jeunes”, compte chèque islamique, compte courant islamique, mourabaha immobilier et compte épargne islamique. Parmi ces propositions, 4 sont des produits d’épargne (pour mobiliser les ressources des banques) et 5 autres sont destinés à financer divers projets.
Le président directeur général de la BNA, Miloud Ferhati, a annoncé que son établissement va lancer au mois de septembre prochain, l’activité de finance islamique à travers 32 agences dans le pays. Pour sa part, Kamel Bouzidi, membre du Haut Conseil islamique (HCI) a rappelé que la finance islamique est de garantir la circulation de l’argent “halal” et de gagner la confiance des clients en vue d’épargner leur argent au sein des banques afin de financer divers projets. Le responsable a en outre expliqué d’autres procédés de la finance islamique, qui compte attirer une grande partie des liquidités disponibles sur le marché.
Si l’on se fie aux statistiques officielles, le volume du marché algérien est estimé à plus de 40 de dollars, tandis que certains observateurs estiment que ce chiffre franchit allègrement la barre des 60 milliards de dollars. Le gouvernement a plusieurs fois échoué à commercialiser les produits de la finance islamique, restée limitée dans un cercle restreint de transactions. Pour rappel, le Haut conseil islamique (HCI) a approuvé, le 6 avril dernier, la création de l’Autorité charaïque nationale de la fatwa pour l’industrie de la finance islamique. Une institution qui a pour but d’accélérer la création d’établissements financiers islamiques dans le pays.
Un commentaire
Le fait de nommer la nouvelle activité : islamique, cela sous entend que l’activité déjà existante n’était pas islamique ! et de ce fait comment peut on se permettre de mélanger deux activités totalement opposée au sein d’une même institution bancaire ? Et dont l’une de surcroît est illégale au vu de la charia ! C’est une fetwa a reconsidérer.