Les pays de la CEMAC avec la Banque africaine de développement (BAD) pour chef de file organisent une table ronde des investisseurs en décembre prochain en Belgique en vue de mobiliser des fonds pour la réalisation d’une douzaine de projets intégrateurs.
Par Achille Mbog Pibasso
Bruxelles, la capitale belge et siège de l’Union européenne abritera en décembre 2020, une table ronde internationale des investisseurs sous l’égide de la Commission de la CEMAC. Objectif, mobiliser à défaut de la totalité, une bonne partie des fonds destinés à la réalisation des projets de développement dont le Comité de pilotage (COPIL) du Programme des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (PREF-CEMAC) s’est réuni le 3 août dernier en sa 11e session.
Le comité technique d’organisation est constitué d’experts de la Banque africaine de développement, dont la crédibilité de la signature a orienté la Commission de la CEMAC à en faire le chef de file, comprend également des experts de la Banque mondiale (BM), de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), de la Commission de la CEMAC et du PREF-CEMAC.
En attendant le rendez-vous bruxellois, les participants à cette rencontre organisée en visioconférence à cause de la pandémie du Coronavirus sont notamment revenus sur les résolutions de la 2è session extraordinaire de cette instance tenue l’année dernière, et dont mandat a été confié au Comité de pilotage de la CEMAC d’initier une table ronde des investisseurs dans l’optique de lever 2323 milliards, montant représentant 85% du coût global du projet évalué à 2714 milliards.
De douze projets au départ pour un investissement estimé à 2820 milliards FCFA, le COPIL PREF-CEMAC a ramené en juillet 2020 lesdits projets à onze, après avoir notamment jumelé le projet du corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena devant relier le Congo, la Centrafrique et le Tchad ainsi que la route Mbaikoro-Benja-Bekoninga à la frontière centrafricaine qui est devenue une seule composante.
C’est l’une des conséquences de la situation sanitaire actuelle qui impacte sur le développement économique et dont la réunion du Comité ministériel de l’Union Economique d’Afrique centrale (UEAC) la semaine prochaine devrait renseigner davantage sur les répercussions du COVID-19 sur les économies de la sous-région.
Raison pour laquelle il a été notamment question au cours de cette onzième session ordinaire du PREF-CEMAC, de faire le point sur le programme de réformes économiques conclu avec Bretton Woods, notamment le Fonds monétaire international (FMI) avec qui les pays de la région ont signé ces trois dernières années des accords sur la Facilité élargie du crédit (FEC).
Dans cette optique, les débats ont tournée sur le programme de deuxième génération avec le FMI dont l’accent sera mis sur les questions de développement et de croissance de même qu’a été abordé, le projet de plan de relance économique dans la perspective d’après Covid-19.