Selon l’infectiologue Didier Raoult, le Covid-19, dans «sa forme actuelle», est «à un niveau de gravité dans la population observée qui est une des plus basses de toutes les infections respiratoires».
Le professeur ne s’estime donc plus inquiété par la situation actuelle dans son bulletin d’informations scientifiques diffusé mardi 4 août sur la chaîne YouTube de l’IHU Méditerrannée-Infection. Celui que ses adversaires qualifient de « mauvais scientifique mais bon médecin » dit avoir décelé «un changement de profil» des cas en se basant sur les statistiques du dépistage généralisé en France. «Maintenant, il s’agit presque exclusivement de sujets jeunes alors que ce n’était pas le cas avant», a-t-il affirmé, notant une «baisse de la moyenne d’âge considérable».
Selon le professeur marseillais, cette tendance explique la mortalité «à peu près inexistante» depuis le mois de juin. Se référant cette fois aux données de son propre institut, il a assuré que depuis le dernier décès qui y a été comptabilisé «aux alentours du 5 juin», il y a eu 470 cas diagnostiqués. «Ça fait une mortalité qui est de l’ordre de 0,2%», a-t-il résumé en prenant l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à contre-pied.
Par ailleurs, le professeur estime, sur la foi de deux études, française et espagnole, que la « diminution de la mortalité est directement liée à la précocité de la mise en place des tests. Plus on détecte tôt, mieux on peut soigner ». Et le professeur de déplorer: « Au plus fort de la crise, on a eu beaucoup de gens qui n’avaient pas été détectés et qui arrivaient chez nous au dernier moment. » Pour le Marseillais, « l’efficacité de la détection et l’isolement des cas n’est plus à démontrer. Rien ne montre dans les études que le confinement a eu plus d’avantages que le non-confinement ».