Le Brésil est devenu samedi le deuxième pays au monde à dépasser les 100 000 morts du coronavirus après les États-Unis. Le plus grand pays d’Amérique latine, peuplé de 212 millions d’habitants, a également franchi un autre seuil symbolique, celui des 3 millions de personnes contaminées. Le président Jair Bolsonaro est pointé du doigt, accusé d’avoir géré la pandémie de façon chaotique, avec le départ de deux ministres de la Santé en pleine crise sanitaire. Le portefeuille n’a plus de titulaire depuis bientôt quatre mois, le président Bolsonaro ayant nommé à titre intérimaire un général, Eduardo Pazuello.
Au delà de ces chiffres alarmants, le Brésil n’est pas le pays le plus affecté au monde si l’on prenait la précaution de rapporter les statistiques du covid-19 au nombre d’habitants. Ainsi, le pays d’Amérique Latine déplore 478 morts par million d’habitants, soit un peu moins que les Etats-Unis (487) et beaucoup moins que l’Espagne (609) ou encore l’Italie (583).
Plus de 1.000 décès quotidiens sont recensés en moyenne depuis plusieurs semaines, alors que la pandémie entre dans son sixième mois dans le pays. Le premier cas confirmé de Covid-19 a été recensé à Sao Paulo le 26 février, et le premier décès le 12 mars, également dans la mégalopole. Le seuil des 50.000 morts a été dépassé une centaine de jours plus tard, mais ce total a ensuite doublé en moitié moins de temps.