Acculée par les autorités angolaises pour une affaire de corruption, la Isabel Dos Stantos a démissionné du conseil d’administration du premier opérateur mobile du pays, Unitel, dont elle détient 25% du capital.
Dans un communiqué publié, mardi 11 août, la milliardaire a déclaré: «après vingt années dédiées à la création, au développement et au succès d’Unitel, je décide de démissionner de mon poste de membre du conseil d’administration de la société». Cette décision, se justifie du fait «qu’il est contre-productif et irresponsable d’admettre un climat de conflit permanent et de politisation systématique des administrateurs».
Depuis le 30 décembre dernier, la fille de l’ex-président angolais José Eduardo dos Santos est poursuivie par la justice angolaise pour une affaire de délits dont fraude, détournement de fonds et blanchiment d’argent. La justice angolaise a gelé les avoirs de la 8ème fortune d’Afrique dans son pays. Le gouvernement l’a accusé, son époux et elle, d’avoir détourné environ 1,1 milliard de dollars. Isabel dos Santos a nié toutes ses accusations, dénonçant un acharnement politique, visant tout simplement à détruire la famille Santos.
Depuis son accession au pouvoir en septembre 2017, l’actuel président, Joao Lourenço, a mené une chasse aux sorcières du clan Jose Eduardo dos Santos. L’homme fort de Luanda a limogé tous les proches de son prédécesseur au nom de la lutte contre la corruption. Premier opérateur télécoms en Angola, Unitel est détenu à 25% par l’entreprise d’isabel, Vidatel , à 50 % par la compagnie pétrolière nationale angolaise Sonangol (50%, après le rachat des parts de PT Ventures le 26 janvier 2020) et la société angolaise Geni (25%).