Secouées de plein fouet par la crise économique au Liban, les banques libanaises veulent accélérer leurs processus de cessions de leurs filiales égyptiennes. Après Bank Audi, la plus grande banque du pays, c’est au tour de BLOM Bank de montrer son intention de vendre certains de ses actifs au pays des Pharaons. Cette décision entre dans le cadre d’une vaste opération de restructuration des maisons mères de ces banques, subissant les effets négatifs de la crise économique au pays des cèdres.
Ces retraits entrent aussi en droite ligne avec l’exigence de la Banque du Liban (BDL), du relèvement de 20% des fonds propres des banques commerciales. Au mois de juin dernier, la monnaie locale avait atteint le seuil historique des 6000 livres pour un dollar. Dans cette optique, la banque centrale a procédé à un rationnement des principales devises notamment le dollar. Une situation qui a permis aux banques commerciales d’imposer des limites aux retraits et aux mouvements de fonds à l’étranger.
Des restrictions qui ont poussé les principales agences de notations financières, à savoir Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch, à revoir à la baisse la note du Liban. D’ailleurs, au mois de juillet dernier, Moody’s est montée au créneau pour dégrader à nouveau la notation souveraine du Liban, la faisant passer à « Ca », catégorie «ultra spéculative», puis à « C ». Cette dernière note suggère généralement un défaut, et il s’agit de la plus basse note que peut attribuer cette agence. Le Liban compte plusieurs établissements bancaires en Egypte, en passant du Caire aux autres grandes villes du pays. Ces banques font parties aujourd’hui des meilleurs établissements bancaires d’Egypte.