Au terme du premier semestre 2020, Kenya Commercial Bank (KCB) a enregistré une baisse de 40 % de son bénéfice net, soit 7,57 milliards de shillings (59, 3 millions d’euros) contre 12,72 milliards de shillings (99, 7 millions d’euros) à la même période de l’année écoulée.
Ce qui correspond au semestre le plus difficile depuis près de 10 ans pour le plus grand groupe bancaire kényan. Dans son communiqué publié mercredi 12 août, l’établissement bancaire a indiqué que « cette contre performance est liée à une augmentation des provisions suite à un risque de crédit plus élevé en raison de la pandémie de Covid-19 ».
Le patron de KCB, Joshua Oigara, a déclaré que : « le deuxième trimestre a été le plus difficile de notre histoire récente, car la pandémie a nui à l’activité économique sur tous les marchés. La plupart des secteurs clés ont failli être fermés et nos clients continuent de faire face à des défis sans précédent ».
Et d’ajouter : « Cela a été catastrophique. Jamais nous n’avons vu nos provisions passer d’une moyenne de 3 milliards de shillings à plus de 11 milliards de shillings ».Malgré cette situation, KCB reste optimiste vu que les autres indicateurs sont aux verts.
Ainsi, son bénéfice d’exploitation a augmenté de 17% pour atteindre 45 milliards de shillings au cours de la période contre 38,6 milliards de shillings en juin 2019.
Les revenus d’intérêts nets ont également augmenté de 22 % à 31,1 milliards de shillings contre 25,4 milliards de shillings, grâce à des investissements supplémentaires dans les titres gouvernementaux et les prêts.
De son côté, les capitaux propres ont augmenté de 12%, passant de 117,5 milliards de shillings à 132,1 milliards de shillings. Cela s’explique par la croissance des bénéfices non répartis sur la période de 12 mois se terminant en juin 2020.
Créée en 2015, KCB Group, première banque du pays et de la Communauté d’Afrique de l’Est (CEA), compte plus de 16 millions de clients avec un bilan de 646,7 milliards de shillings (5,2 milliards d’euros) en 2018.