Le gouvernement burundais réclame 43 milliards de dollars à l’Allemagne et à la Belgique en guise de réparation du fait colonial et de l’esclavage selon un projet de rapport en cours de rédaction par le Sénat.
Le territoire burundais était tombé sous domination allemande après le traité de Kiganda signé en 1903 entre les colons et le roi Mwezi Gisabo. Le rapport rédigé par des historiens et des anthropologues reproche aux colons d’avoir attribué des identités ethniques distinctes entre Hutu et Tutsi, en 1931, sous le règne du roi des Belges, Albert 1er. Le Burundi demande également la restitution des archives et objets volés entre 1899 à 1916, fait savoir l’agence américaine Bloomberg qui livre l’information
Cette demande de réparation intervient alors que la Belgique, qui a demandé des excuses à la République Démocratique du Congo (RDC) est entrain de revisiter sa mémoire coloniale jusque-là enfermée dans le tabou et la ligne directrice de l’apport civilisateur de l’homme Blanc. Bruxelles devrait diligenter un rapport d’enquête parlementaire.
De 1899 à 1916, le Burundi est sous l’emprise du colonisateur allemand. Entre 1919 jusqu’au moment où il accède à l’indépendance en 1962, le Burundi est sous le protectorat de la Belgique.