La Banque Mondiale pourrait surseoir jusqu’au mois d’octobre au déblocage d’une première tranche de 1,5 milliard de dollars en faveur du Nigeria, rapporte Reuters invoquant les “lenteurs dans les réformes”.
Le prêt d’un montant global de 3 milliards de dollars est subordonné aux réformes exigeant l’uniformisation du taux de change unifié et flexible, les subventions de carburant et les tarifs d’électricité. La Banque Mondiale voudrait l’application de la vérité des prix. Un décaissement devait initialement intervenir en août, rapporte l’agence citant sans les nommer trois sources proches du dossier. Selon des sources proches du ministère nigérian des Finances, il y a effectivement un retard mais beaucoup plus lié au report du conseil d’administration de la Banque qui devait se tenir le 6 août dernier qu’à l’évaluation des réformes.
La ministre des Finances, du Budget et de la Planification nationale, Mme Zainab Ahmed, déclarait en juin dernier que le Nigeria avait rempli toutes les conditions demandées par son partenaire.
Un retard dans le financement des institutions internationales pourrait empêcher la plus grande économie d’Afrique, eégalement son premier producteur de pétrole, de financer entièrement un budget record de 10,8 billions de nairas (28,35 milliards de dollars). La banque centrale a déclaré que l’écart de la balance des paiements du Nigéria serait cette année de 14 milliards de dollars.
La Banque mondiale, qui a déclaré que le Nigeria pourrait se diriger vers sa plus grande crise budgétaire en 40 ans, avait pour objectif de soumettre le prêt à son conseil d’administration ce mois-ci, mais les sources ont déclaré que les négociations sur ce que le Nigeria ferait pour le garantir étaient incomplètes. Le gouvernement fédéral avait déclaré qu’il recherchait environ 7 050 milliards de dollars auprès des institutions financières multilatérales et de la Nigeria Sovereign Investment Authority (NSIA) pour atténuer l’impact du COVID-19 sur l’économie. Soit 3,4 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI), 3 milliards de dollars de la Banque mondiale, 1 milliard de dollars de la Banque africaine de développement (BAD) et 150 millions de dollars à tirer de la NSIA.
($1 = 381.00 naira).