Dans un communiqué daté de mardi 18 août, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union Africaine, « condamne énergiquement l’arrestation du Président Ibrahim Boubacar Keita, du Premier Ministre et d’autres membres du Gouvernement maliens » et « appelle à leur libération immédiate ».
Le chef de l’Etat et son premier ministre ont été arrêté aux environs de 17h30 et conduit au camp de Kati d’où étaient partis les mutins dans la matinée. Le Président de la Commission de l’Union Africaine « condamne toute tentative de changement anti constitutionnel », appelle les mutins à « cesser tout recours à la violence » et demande le « respect des institutions républicaines ».
Quelques heures plus tôt, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait aussi condamné la mutinerie en cours et réitéré son opposition à toute tentative de renversement du pouvoir par la Force. La France partage le point de vue de l’organisation sous -régionale, condamnant énergiquement la mutinerie. Le président Emmanuel Macron s’est entretenu avec ses pairs, notamment IBK du Mali, Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Mahamadou Issoufou du Niger. De son côté, l’Amérique par la voie de son envoyé spécial pour le Sahel, J. Peter Pham, a condamné toute tentative de coup d’Etat.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à la « libération immédiate et sans conditions » du président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, mardi 18 août. Antonio Guterres a également apporté son « plein appui » à l’Union africaine et à la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour parvenir à « une solution négociée » et« pacifique.
Les événements de ce mardi interviennent alors que le pays est paralysé depuis la mi-juin par une série de manifestations réclamant le départ du président IBK du pouvoir. Des scènes de joie ont été relevées dans plusieurs artères de Bamako à l’annonce de l’arrestation du président IBK et de son premier ministre. Quant à l’imam Mahmoud Dicko, leader de la contestation anti-IBK, il ne s’était pas encore prononcé à l’heure où s’écrivaient ces lignes.