La Banque européenne d’investissement (BEI) qui a accordé un prêt à la Société nationale industrielle minière (SNIM) pour le projet de dragage de son port minéralier situé à Nouadhibou, la capitale économique de la Mauritanie, n’écarte pas la possibilité de remettre un décaissement à une date ultérieure.
Dans une correspondance dont notre confrère mauritanien mourrasiloum.com a reçu copie, la BEI écrit à l’adresse de la SNIM: «nous avons identifié un article (paru sur Financial Afrik) faisant état du placement de Moktar Djay sous contrôle judiciaire. Pourriez-vous nous fournir de plus amples informations concernant cette nouvelle ? En attente de clarifications, le déboursement risque d’être repoussé à une date ultérieure».
Le projet de dragage du port minéralier est l’un de deux projets phares de la SNIM, l’autre étant le projet de réhabilitation et de modernisation de la principale usine de l’entreprise minière en l’occurrence l’usine dite Guelb 1. D’un montant global de 109 millions $, il est financé par la BEI et la BAD à hauteur respectivement de 59 millions $ et 50 millions $.
Le projet dit stratégique vise à renforcer les capacités du port de la SNIM dont le tirant d’eau ne permet pas actuellement d’accueillir des bateaux de plus de 150 000 tonnes. Le projet n’est pas encore attribué. Pour rappel, Moktar Ould Djay, actuel Administrateur directeur (ADG) de la SNIM, a été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête sur les crimes économiques et financiers perpétrés sous le règne Mohamed Ould Abdel Aziz dont il fut le ministre de l’Economie et des Finances.