Le climat des affaires au Sénégal a connu une orientation positive au terme du mois de juin 2020 par rapport au mois précédent, selon l’enquête d’opinion réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) auprès des chefs d’entreprise.
L’indicateur synthétique de ce climat des affaires a en effet gagné 5,7 points, passant de 95,3 points en mai 2020 à 101 points durant la période sous revue, soit légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. « Cette situation reflète les orientations favorables des opinions des industriels, entrepreneurs de bâtiment et travaux publics (BTP), prestataires de services et commerçants ».
L’enquête de la DPEE a révélé que dans l’industrie, l’approvisionnement difficile en matières premières (44%), l’insuffisance de la demande (40%), les difficultés de recouvrement des créances (36%) et la concurrence supposée déloyale (28%) ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité. « Toutefois, souligne la DPEE, le climat des affaires s’est renforcé de 6,0 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations positives des soldes d’opinion relatifs à la production et aux perspectives de production et de commandes ». Pour sa part, le solde d’opinion relatif aux stocks de produits finis est resté quasi stable.
Concernant le sous-secteur des BTP, les contraintes les plus citées par les entrepreneurs interrogés sont l’accès difficile au foncier (50%), les difficultés de recouvrement des créances (50%) et l’accès difficile au crédit (50%). Néanmoins, le climat
des affaires s’est affiché plus reluisant (+20,2 points) dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations favorables des soldes d’opinion relatifs à l’activité générale et aux commandes (publiques et privées).
L’optimisme des chefs d’entreprises enquêtés quant aux perspectives d’activité et de commandes (publiques et privées) a, aussi, contribué à la progression de l’indicateur dans le sous-secteur.
Au titre du sous-secteur des services, les chefs d’entreprise interrogés ont majoritairement évoqué la concurrence jugée déloyale (67%), les difficultés de recouvrement des créances (56%), la fiscalité (44%) et l’insuffisance de la demande (33%) comme les principales entraves à l’activité, en juin 2020. Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré de 3,7 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel. « Cette situation traduit la bonne tenue des soldes d’opinion relatifs aux commandes et chiffre d’affaires », explique la DPEE qui ajoute que l’optimisme des chefs d’entreprises par rapport aux perspectives de commandes et de chiffres d’affaires a, également, contribué à la progression de l’indicateur des services.
Concernant le commerce, l’enquête met en exergue les difficultés de recouvrement des créances (100%), l’insuffisance de la demande (100%), les difficultés d’approvisionnement en marchandises (67%) et la fiscalité (67%) comme étant les contraintes à l’activité les plus évoquées par les interviewés. Néanmoins, le climat des affaires s’est renforcé de 8,3 points en rythme mensuel, sous l’effet des orientations favorables des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires, à l’amélioration de la situation des stocks de produits finis et aux commandes reçues.
Sur une base annuelle, le climat des affaires au Sénégal s’est renforcé de 1,3 point, avec un indicateur synthétique passant de 99,7 points en juin 2019 à 101 points en juin 2020.