Par Ousmane Dieng*
Le coup d’Etat militaire au Mali maquillé par la démission forcée du Président Ibrahima Boubacar Keita (IBK) est inadmissible. Est-ce qu’une manifestation libre et répétitive d’une partie de la population (300 et 500 milles personnes) sur 19 millions de Maliens peut légitimer un coup d’État militaire?
La mal gouvernance et la mauvaise gestion des affaires se règlent à travers des actions démocratiques devant les cours et tribunaux d’une justice indépendante. La lutte contre la pauvreté et le chemin de la Prospérité trouvent leurs saluts que par la création d’emplois et des politiques publiques ambitieuses. Les militaires sont sensés défendre l’intégrité territoriale et la sécurité des biens et des personnes.
Face à cette contrainte, le Président IBK devait juste dissoudre l’Assemblée Nationale, organiser des élections législatives libres et transparentes. Après cette étape, libre à lui de démissionner, s’il s’estime affaibli. Toutefois, quitter la pirogue sous la contrainte pour sauver sa vie et celle de sa famille me paraît sage. La CEDEAO doit gérer cette crise habilement et sans excès. Un coup d’État ne peut plus prospérer en Afrique. Trop facile de profiter du jeu démocratique normal pour destituer un Président élu et réélu. A nos soldats, protéger le continent et nos États. Qui aurait dit non à la place d’IBK face aux soldats? Peut-être un certain Thomas Sankara, au prix de sa vie.
A propos de l’auteur
M. Ousmane DIENG a acquis une expérience professionnelle de 18 années dans le conseil et l’audit. M. DIENG a fondé le Cabinet de conseil INGENIOUS Partners Consulting spécialisé dans la stratégie, le Conseil Financier, l’entreprenariat, l’organisation, l’optimisation des performances, le contrôle et l’économie.