Des conclusions de trois études scientifiques, dont l’une dans la revue « Cell » en date du 3 juillet , confirment la thèse du consultant senior à l’Université nationale de Singapour et président élu de la Société internationale des maladies infectieuses, Paul Tambyah, qui avait déclaré que le SARS-CoV-2 aurait subi une mutation génétique le rendant plus contagieux mais moins dangereux.
Peut-être que c’est une bonne chose d’avoir un virus plus infectieux mais moins meurtrier », souligne Paul Tambyah auprès de l’agence de presse Reuter. « C’est dans l’intérêt du virus d’infecter davantage de gens mais sans les tuer, puisqu’un virus dépend de son hôte » pour survivre, ajoute-t-il.
Après sa sortie de Chine et son arrivée en Europe, une variante du nouveau coronavirus, qui mute en permanence comme tout virus, est devenue dominante, et c’est cette version européenne qui s’est ensuite installée aux États-Unis. La variante, nommée D614G, concerne une seule lettre de l’ADN du virus, à un endroit contrôlant la pointe avec laquelle il pénètre les cellules humaines. Alors qu’au premier mars la variante D614G n’était observée que dans 10% des séquences génétiques du virus étudiées par les chercheurs, celle-ci se retrouvait dans 78% des séquences à la mi-mai, indiquent les auteurs de l’étude publiée dans Cell
En attendant des études supplémentaires, l’augmentation en France du nombre de cas, pour l’instant décorrélée du nombre d’entrées à l’hôpital et en réanimation, conduit à s’interroger sur une évolution de sa virulence. Ces études couplées aux indicateurs sur la létalité incitent à l’optimisme.