Le déficit commercial du Sénégal s’est accentué de 40,5 milliards de FCFA (60,750 millions d’euros) au terme du mois de juin 2020 comparé au mois précédent, selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Ce déficit s’est établi à 134,8 milliards de FCFA contre 206,1 milliards de FCFA au mois de mai 2020. « Cette situation est en relation avec la hausse des importations (+66,8 milliards) plus importante comparée à celle des exportations de biens (+18,3 milliards), en variation mensuelle », explique la DPEE.
Les exportationsde biens sont estimées à 156,4 milliards de FCFA durant la période sous revue contre 138,1 milliards au mois de mai 2020, soit une hausse de 13,2%. Cette progression est, en partie, expliquée par la DPEE, par le renforcement des exportations d’or brut (+3,7 milliards), de zircon (+1,4 milliard) et, dans une moindre mesure, de ciment (+0,8 milliard).
De leur côté, les exportations de produits alimentaires ont affiché une légère hausse de 0,6 milliard sous l’effet, essentiellement, de l’accroissement des ventes à l’extérieur de produits halieutiques (+8,3 milliards) amoindrie néanmoins, par la baisse des exportations de produits arachidiers (-7,8 milliards).
« En glissement annuel, souligne la DPEE, les exportations de biens se sont accrues de 21,9% (+28,1 milliards), reflétant ainsi la hausse des exportations de produits alimentaires (+7,6 milliards) et d’or brut (+1,4 milliard) ».
Concernant les ventes à l’étranger de produits alimentaires, la hausse est liée, en partie, à la progression des exportations de produits arachidiers (+3,6 milliards), de préparation de soupes, potages et bouillons (+2,3 milliards) et de légumes frais (+1,2 milliard). Cette hausse a, toutefois, été légèrement atténuée par le repli des exportations de zircon (-1,2 milliard).
Quant aux importations de biens du Sénégal, les données de la DPEE indiquent qu’elles sont passées de 264,0 milliards au mois de mai 2020 à 330,8 milliards en juin 2020, soit une progression de 25,3%. « Cette augmentation est l’effet de la progression de la valeur des importations de produits pétroliers (+39,6 milliards), de machines, appareils et moteurs (+8,6 milliards) et de véhicules, matériels de transport et pièces détachées automobiles (+4,2 milliards) », avance la DPEE.
Pour ce qui est de la hausse des importations de produits pétroliers, cette structure note qu’elle est imputable aux renforcements des achats à l’extérieur des huiles brutes de pétrole de 29,8 milliards et de produits raffinés de 9,8 milliards, en variation mensuelle. A l’inverse, les importations de produits pharmaceutiques et de produits alimentaires se sont orientées en baisse respectivement de 6,8 milliards et 2,6 milliards.
En glissement annuel, les importations de biens ont connu une hausse de 19,7% en valeur relative et 54,7 milliards de FCFA en valeur absolue reflétant, principalement, l’accroissement des achats à l’étranger de produits pétroliers (+30,6 milliards), de produits alimentaires (+18,7 milliards) et de machines, appareils et moteurs (+6,5 milliards).
S’agissant des produits pétroliers, la hausse est tirée, particulièrement, par l’augmentation de la valeur des achats à l’étranger d’huiles brutes de pétrole (+29,8 milliards). En revanche, les achats à l’extérieur de véhicules, matériels de transports et pièces détachées automobiles et de produits pharmaceutiques se sont inscrits en baisse respectivement de 13,1 milliards de FCFA et 4,2 milliards de FCFA sur la période.
S’agissant du taux de couverture des importations par les exportations, la DPEE l’a évalué à 47,3%, soit une diminution de 5 points de pourcentage par rapport au mois de mai 2020.