La justice mauritanienne a décidé ce mardi 25 août du gel des avoirs – placés dans des banques en Mauritanie – des personnes citées dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire sur la gestion de l’économie mauritanienne sous le magistère de Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la République islamique de Mauritanie de 2008 à 2019, actuellement sous contrôle judiciaire après une garde à vue longue d’une semaine.
Les personnalités concernées par le gel des avoir
Il s’agit en l’occurrence de l’ex-président Aziz, des membres de sa famille comme son gendre Mohamed Ould M’Sabou et des anciens ministres Moktar Djay qui est l’actuel Administrateur directeur général de la Société nationale des industries minières (SNIM), de l’ancien premier ministre Yahya Ould Hademine, de l’ancien ministre de la justice Dia Malal, Nani Chrougha remercié récemment de son poste de ministre des pêches et de l’économie maritime, de Mohamed Ould Abdel Vettah limogé lui aussi récemment de son poste ministériel du Pétrole, de l’Energie et des Mines…
Toutes ces personnes ont été citées dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire comme ayant participé à l’attribution des juteux contrats en contravention avec la loi . L’ex-président Aziz après une garde à vue longue d’une semaine a été remis en liberté dans la nuit du dimanche au lundi 24 août mais placé sous contrôle judiciaire. Son gendre Ould M’Sabou a été interpellé par la brigade de répression des crimes économiques et financiers le 24 août.
Les ministres cités dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire sont tous sous contrôle judiciaire. Ils ont beau renvoyer la responsabilité de la signature des contrats en contravention avec la loi à l’ancien président de la république, qui leur ordonnait de signer. Mais en définitive, il semble que la justice mauritanienne ait retenu dans le cas d’espèce, que le ministre ou haut responsable n’est pas exempté de sa propre responsabilité d’ordonnateur ou de décideur public en obeïssant aux ordres du président de la république.