Frappée de plein fouet par le coronavirus, la compagnie aérienne Kenya Airways a engagé une réduction drastique de ses effectifs. Une décision contestée par l’association des pilotes kenyans, dénonçant une forfaiture. Ainsi, le tribunal du travail s’est accordé, mardi 25 août, un nouveau délai pour statuer sur le sort des 414 pilotes de la compagnie aérienne. L’instance a demandé l’arrêt des suppressions d’emplois prévues en attendant le règlement de l’affaire.
La troisième compagnie aérienne d’Afrique subsaharienne a fait savoir que la non-réduction de ses effectifs mettra en péril la viabilité de la société. Kenya Airways, fait face à une crise financière difficile depuis plusieurs années, accentuée par la crise sanitaire du coronavirus. Le COVID- 19 plomb Kenya Airways à l’image de toutes les compagnies aériennes du monde en risque de faillite selon l’Association du transport aérien international.
Si l’on se fie aux statistiques de Kenya Airways, la compagnie aura besoin de 258 de ses 414 pilotes pour des opérations réduites, même après la levée des restrictions de voyage. L’entreprise emploie 4 660 salariés avec une masse salariale annuelle d’environ 14,4 milliards de shillings (133,2 millions de dollars), dont environ 45% sont destinés aux pilotes. Ces réductions pourraient faire économiser au transporteur de la nation d’Afrique de l’Est 4 milliards de shillings (37 millions de dollars) par an, selon les procurations judiciaires.