Au Mali, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) multiplie les contacts avec les partenaires étrangers dans l’optique d’une levée des sanctions. Après la proposition d’une transition de 3 ans, présentée comme base de discussion, l’on est retombé à deux ans.
Dans ce contexte, Kalla Ankouraou, le ministre nigérien des Affaires étrangères, estime que la CEDEAO souhaite une période de transition de 7 à 12 mois. La junte propose désormais deux ans et non trois, un délai trop long aux yeux de la communauté régionale.«Nous considérons que c’est une avancée mais nous leur disons de faire encore des efforts et ils ne refusent pas. Ils disent qu’ils vont réfléchir», a déclaré le ministre nigérien.
Après le départ des émissaires régionaux, la garnison de Kati a continué de recevoir du monde, des diplomates, des partenaires étrangers et des sécuritaires. Premier à être reçu dès vendredi, l’ambassadeur de Russie, Igor Gromyko, est ressorti avec une phrase énigmatique: «nous avons discuté de la sécurité». Ce mardi c’était au tour de l’ambassadeur américain à Bamako, Dennis Hankins, de rendre visite aux putschistes pour des discussions aux teneurs maintenues secrètes.
L’ambassadeur d’Algérie a été reçu par la suite, suivi de celui de l’Italie, de la délégation du G5 Sahel et du représentant de l’ONU, Mahamat Saleh Annadif. Auparavant, une réunion s’est tenue lundi 24 août entre la junte et la force française Barkhane en présence de l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, autour des questions de sécurité. Reste que la réunion prévue avec les chefs d’Etat de la CEDEAO, le 26 août, a été reportée de 24 à 48 heures.