Par LAURENT MUCCHIELLI.
La comparaison des statistiques de mortalité liée au Covid-19 entre la France et la Suisse révèle le rôle des thérapeutiques dans la lutte contre l’épidémie. L’usage, l’arrêt (suite au scandale du Lancet) puis la reprise de l’usage de l’hydroxychloroquine a eu un impact direct sur la mortalité en Suisse. Des morts auraient donc – hélas – pu être évitées en France.
AVIS AUX LECTEURS – ERRATUM
Après avoir été alerté par plusieurs personnes (que je remercie même si certaines d’entre elles n’étaient pas bien intentionnées ni capables du minimum de courtoisie requis en société – fut-elle numérique), je suis amené à retirer de la publication toute la partie de cet article qui concernait l’interprétation de l’évolution de la mortalité en Suisse. Les données statistiques concernant la France demeurent en revanche inchangées, elles sont tirées de la source officielle (Santé Publique France).
En effet, si les auteurs de cet article – mes collègues Dominique Andolfatto et Dominique Labbé – ont utilisé de bonne foi des calculs réalisés en juillet par le journal France Soir sur la base des statistiques de mortalité de la John Hopkins University, il apparaît que, depuis, les autorités fédérales suisses ont révisé totalement ces données statistiques pour la période allant de la fin mai à la mi-juin. Il faut donc considérer que les calculs présentés étaient faux.
Dominique Andolfatto et Dominique Labbé publieront d’ici quelques jours un texte expliquant les détails de cette erreur, en soi instructifs quant à la prudence requise en matière d’information et d’interprétation statistiques. En attendant, ils présentent leurs excuses à nos lecteurs, excuses auxquelles je m’associe bien évidemment en tant que responsable de la publication de ce blog.
ans un climat général hélas pour le moins délétère, où l’émotion et l’anathème prévalent souvent sur le débat d’idées et l’échange d’arguments, il est important de tenter de garder la tête froide et de faire preuve d’honnêteté intellectuelle, donc de reconnaître aussi lorsque l’on a fait une erreur.
Par Dominique ANDOLFATTO (professeur de science politique, Credespo, Université de Bourgogne Franche-Comté) et Dominique LABBÉ (chercheur associé en science politique, Pacte-CNRS, Université de Grenoble-Alpes).