Dans un communiqué publié sur son site web ce 27 août, la Banque mondiale avoue l’existence d’irrégularités dans la collecte des données pour son classement Doing Business qui fait autorité depuis 17 ans dans l’évaluation du climat des affaires dans près de 200 pays dans le monde.
Les rapports mis en cause sont particulièrement ceux des années 2017 et 2019, soit les Doing Business 2018 et 2020. Cet aveu rejoint une série de critiques sur la méthodologie de la démarche du Doing Business, la méthode de collecte des données et, ce que dénonçait Paul Romer, l’ancien chef économiste de la Banque Mondiale, qui a jeté d’ailleurs l’éponge en janvier 2018, en dénonçant le caractère idéologique du classement.
La Banque Mondiale estime que les indicateurs et la méthodologie du Doing Business ne sont pas conçus pour favoriser un pays en particulier, mais plutôt pour aider à améliorer le climat général des affaires. Pour écarter toute polémique, l’institution va procéder à un examen approfondi des données sur les cinq derniers rapports et mènera un audit indépendant pour vérifier le processus de collecte et d’examen des données. Ceci afin de garantir l’intégrité des données. « Nous agirons sur la base des résultats et corrigerons rétrospectivement les données des pays les plus touchés par les irrégularités », a indiqué la Banque mondiale. Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a été informé de la situation, tout comme les autorités des pays les plus touchés par les irrégularités des données.