Le gouvernement ivoirien veut passer d’un code des investissements très ouvert mais comportant des failles à un code mettant l’accent sur l’industrialisation et le contenu local. C’est la substance du projet de loi ratifiant l’ordonnance n° 2019-1088 du 18 décembre 2019 modifiant l’ordonnance n° 2018-646 du 1er août relatif au code des investissements, que le ministre de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis, a présenté, la semaine dernière à Yamoussoukro, devant la première Chambre du Parlement.
Emmanuel Esmel Essis a reconnu que le code des investissements, bien qu’il soit soumis à une modification, a fait de la Côte d’Ivoire un pays attractif, y compris sous le contecte Covid 19. La preuve, « fin juin 2020, c’est plus de 407 milliards d’investissements FCFA que j’ai agréés contre 730 milliards Fcfa l’année dernière…L’attractivité de la Côte d’Ivoire reste encore intacte », a expliqué le ministre tout en craignant un regain de violence imputable à l’échéance électorale.
Au dire du ministre ivoirien de la Promotion de l’investissement privé, 110 entreprises ont déjà été agréées au premier semestre 2020 pour 4 800 emplois créés au niveau de l’industrie contre. Alors que pour toute l’année 2019, l’on note seulement 224 entreprises agréées pour 7 200 emplois créés et pour un coût fiscal de 360 milliards Fcfa. Pour ce nouveau code portant modification, Essis Emmanuel a souhaité déployer une feuille de route pour le contenu local avec à la clé la réduction du seuil du montant d’investissement exigible pour les projets structurants en zone B et C ainsi que le relèvement du plafond minimum de la participation des nationaux au capital des investissements. Ce code envisage également la répartition des avantages fiscaux entre le promoteur et la société d’exploitation dans le domaine de la répartition des avantages fiscaux entre le promoteur et la société d’exploitation.