L’Algérie est déterminée à entrer de plein pied dans la zone de libre-échange continentale (ZLECAF) avant sa phase d’opérationnalisation, prévue au 1er janvier 2021. Dans un communiqué du conseil des ministres du dimanche 30 août, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné que soit vérifiée l’origine africaine des biens et marchandises en circulation au sein de la ZLECAF.
Le document souligne que, «après ratification de l’accord portant création la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et des protocoles y afférents, conformément à l’orientation stratégique de notre politique étrangère, le chef de l’état a donné des orientations aux ministres concernés, sous la supervision du Premier ministre, à l’effet de tirer avantage des expériences de libre-échange qu’a connue l’Algérie avec les autres ensembles régionaux ».
En outre, le président algérien a demandé que les produits et marchandises commercialisés dans l’espace intégré africain de libre échange atteigne un taux d’intégration de 50% “pour qu’ils ne s’infiltrent pas dans le marché national, au détriment de la production locale des produits fabriqués en dehors du continent africain.”
« cet accord qui entrera en vigueur le 1er janvier 2021 permettra aux opérateurs économiques d’accéder aux marchés africains et de tirer profit des efforts déployés par leurs pays en matière de renforcement de l’infrastructure de base du Continent, aussi bien à travers la route transsaharienne que par la modernisation du réseau ferroviaire, mais également le projet du port de centre d’El Hamdania, ce qui devra augmenter le volume des échanges commerciaux hors hydrocarbures avec le continent africain, sachant qu’il dépasse actuellement pas les 3%/an », a ajouté le communiqué du conseil de ministres .
Stoppée dans son élan par le COVID-19, la mise en œuvre de la ZLECA devra être accélérée, selon la Banque Mondiale. En effet, s’il est pleinement mis en œuvre, cet accord commercial pourrait accroître le revenu régional de 7 % — soit 450 milliards de dollars —, accélérer l’augmentation de la rémunération des femmes et sortir 30 millions de personnes de l’extrême pauvreté d’ici 2035.