Les difficultés économiques renforcées par la crise sanitaire liée au Coronavirus ont plombé le secteur touristique avec les répercussions dans d’autres domaines de production.
C’est un véritable marasme économique que traverse l’industrie touristique gabonaise depuis le déclenchement de la pandémie de Covid-19. L’activité est veilleuse, d’autant que les mesures gouvernementales pour stopper la propagation de la maladie à l’instar du couvre-feu touchent de plein fouet ce secteur de production.
Les opérateurs économiques réunis au sein du Club Tourisme de Libreville (CTL) tirent la sonnette d’alarme dans ce qu’ils considèrent comme le début de la fin du secteur touristique gabonais.
D’après ce regroupement professionnel, depuis le début de la crise sanitaire, plus de 40 000 personnes sont directement et indirectement impactées, avec déjà, 6000 congés techniques enregistrés, 3700 licenciements tandis que plus de 120 entreprises sont menacées de mettre la clé sous le paillasson au plus tard à la fin du mois de septembre.
Avec 229 milliards de FCFA en 2019, soit 4% de PIB (Produit intérieur brut) selon la Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale (DGEPF), le secteur du tourisme connaît d’énormes difficultés dont la contribution au budget de l’Etat pourrait chuter pour se retrouver autour de 150 milliards.
Face à la menace qui pèse sur leurs activités, les professionnels appellent les autorités à lever les mesures restrictives, car « il faut arrêter de diaboliser le secteur du tourisme en disant que c’est risqué pour la propagation du virus de rouvrir les salles fermées de restaurant et des bars. Pas à l’heure où les gens s’entassent dans les taxis, les clandos, les bus et les marchés bondés de monde ».
En appelant au déconfinement, les professionnels de ce secteur qui ne bénéficient pas d’une subvention de l’Etat entendent sauver des milliers d’emplois, car, affirment-ils, le secteur du tourisme impacte fortement l’économie nationale, entre autres, des importateurs de denrées alimentaires spécifiques, ceux des produits de luxe, les grossistes, les hôtels, le secteur aéronautique.