L’ex président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), 75 ans, a été évacué, samedi 5 septembre au soir, vers les Emirats-Arabes Unis par vol spécial, en compagnie de son épouse, d’un ami proche mais de son fils, soustrait de la liste à la dernière minute. Hospitalisé depuis quelques jours à la clinique Pasteur, l’ancien président souffrirait de problèmes de santé chroniques. Son départ fait suite aux négociations entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la junte au pouvoir et la mission de l’ONU au Mali.
Selon l’accord conclu initialement entre la junte et la Cédéao, l’ancien chef de l’Etat, renversé le 18 août, devait passer un mois à Bamako avant de songer à se rendre à l’étranger pour des soins. Mais entre-temps, l’ex-président a vu sa santé se dégrader. Déjà en juin dernier, IBK avait subi une intervention chirurgicale à Abu Dhabi, dans le même établissement des Emirats-Arabes Unis qui devrait l’accueillir. Selon son ancien conseiller, Mamadou Camara, cité par Reuters, le président devrait séjourner dans le Golfe pendant 10 à 15 jours pour une « visite médicale ».
Alors que l’avion transportant le président IBK prenait son envol, la junte était toujours réunie avec les forces vives de la nation pour une transition qui bloquait sur l’essentiel: la durée et la qualité de la personnalité (civile ou militaire) sensée de conduire les destinées de ce pays jusqu’aux élections présidentielles. La CEDEAO veille au grain.