Ouvertes jeudi 10 septembre, les concertations nationales sur la gestion de la transition au Mali devront apporter des clarifications sur la direction du pays. Selon le directoire du comité scientifique, au niveau du plan national, les avis sont partagés quant au profil de celui qui devrait diriger la transition.
Au regard des enjeux qui entourent la crise politique au Mali, plusieurs acteurs défendent l’idée de la CEDEAO et d’autres soutiennent les militaires pour diriger la transition. D’ores et Déjà, c’est devenu une course contre la montre pour les leaders du Comité national pour le salut du peuple, CNSP, de rétablir l’ordre constitutionnel.
Dans son discours d’ouverture le colonel Assimi Goita, président du CNSP, a déclaré que le peuple malien est condamné à trouver une solution: « nous sommes condamnés à réussir pour les futures générations et nous réussirons par la grâce d’Allah et par les bénédictions de nos anciens. Je ne doute point de l’esprit patriotique de tout un chacun afin que nous puissions adopter les bases des réformes politiques et institutionnelles nécessaires à la refondation de notre Nation». Le chef de la juste espère la mise en place d’une architecture de la transition, dans le « strict respect de la volonté du Peuple malien ».
Par ailleurs, jusqu’à ce jour, les avis sont partagés sur le profil de la personne qui devrait diriger la transition au sein de l’opinion malienne. Les travaux sont axés sur les débats en plénière. Selon un colonel de l’armée Malienne joint par Financial Afrik, « les Maliens veulent débattre de bien de sujets lors de ces concertations nationales, de la gestion de la crise scolaire, de la révision de la Constitution, du dysfonctionnement du système judiciaire ou encore la révision de l’accord pour la paix et la réconciliation », a-t- il précisé.
Ces points figuraient parmi les recommandations soumises par certains participants à l’issue des phases régionales de concertations. Un comité d’experts a d’ailleurs été chargé d’évaluer ces recommandations et les conclusions des travaux pour élaborer une version finale des termes de référence. Avant de conclure son discours, le président du Comité national pour le Salut du Peuple dira que le Mali est à un tournant important de son histoire. « Nous devons laisser nos différends de côté et saisir cette opportunité pour bâtir les jalons d’un Mali réfondé sur le travail, l’efficience et la justice sociale, un Mali paisible, créatif et solidaire où il fait bon vivre», dit- il.