Suite au Brexit et dans le cadre de l’examen de la phase II de la Commission européenne pour le rachat de Refinitiv, le London Stock Exchange Group plc (LSEG), veut se désengager de la Bourse de Milan (Borsa Italiana), sa filiale, valorisée entre 3,5 et 4 milliards de dollars (contre 1,5 milliard de dollars au moment de son acquisition en 2007 par la LSE), qu’elle entend céder au plus offrant. L’enquête antitrust sur la transaction, diligentée par les autorités européennes et américaines, rendait cette cession comme préalable à l’acquisition de Refinitiv.
L’opportunité est intéressante pour le boursier paneuropéen Euronext, qui regroupe sous sa bannière les places de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne, Dublin et Oslo. Seul problème, un concurrent de taille se dresse face à la plateforme européenne. Il s’agit de laDeutsche Börse, qui nourrit des ambitions d’hégémonie financière sur le vieux continent.
Déjà Euronext avait renoncé à étendre sa bannière sur la Bourse de Madrid, tombée dans l’escarcelle du suisse Six il y a quelques mois. Cette fois-ci, la bataille semble bien engagée, une offre ayant été soumise à la London Stock Exchange Group pour acquérir l’activité et les actifs opérationnels clés de Borsa Italiana ». Deutsche Börse a annoncé à son tour avoir « soumis une offre » pour acquérir la même cible, confirmant des informations de l’agence économique et financière Bloomberg.
D’après l’agence d’informations économiques italienne Radiocor, citant des sources proches le délai pour déposer les offres non liantes aurait été repoussé au 14 septembre.