La Banque mondiale a rendu public cette semaine, la première édition d’un Rapport sur la situation économique au Togo. Le document prévoit non seulement une baisse importante de la croissance en raison de la crise provoquée par la pandémie du coronavirus, mais également un dépassement des indicateurs clés, dont le déficit budgétaire et la dette publique.
Selon cette étude intitulée «Dynamiser l’investissement privé pour plus de croissance et d’emplois», les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus conjuguées à la baisse de la croissance chez les principaux partenaires commerciaux du Togo ont porté un coup dur à l’activité économique. Conséquence, la croissance pourrait baisser de 5,3 % en 2019 à 1 % en 2020 – les dernières mises à jour du gouvernement font état de 1,3%.
«La croissance devrait toutefois progressivement retrouver le niveau d’avant crise à partir de 2022, grâce aux investissements publics dans les infrastructures et au regain de l’investissement privé, si les réformes en faveur de l’amélioration du climat des affaires se poursuivent et s’amplifient», note l’institution.
Le rapport révèle également que le déficit budgétaire devrait augmenter sensiblement en 2020 pour atteindre 5,7% du PIB, sous l’effet d’une augmentation des dépenses courantes, ce qui représente 4,5 points de PIB de plus que le déficit de 2019.
«En conséquence, pour la première fois depuis 2016, le Togo ne respectera pas le critère de convergence de l’UEMOA d’un déficit budgétaire ne dépassant pas 3 % du PIB. Les dépenses publiques consacrées aux salaires et aux biens et services devraient augmenter sensiblement, sous l’effet de l’augmentation des dépenses de santé nécessaires pour moderniser le matériel de santé, embaucher et former des agents de santé. Les dépenses en salaires et traitements devraient passer de 6,7% du PIB en 2019 à 7,1% du PIB en 2020, tandis que les dépenses en biens et services augmenteront de 2,3% du PIB au cours de la même période », explique la Banque mondiale.
Pour sa part, le niveau de la dette publique devrait augmenter « légèrement » selon le document. Même si « le risque de surendettement extérieur reste modéré » selon la dernière analyse conjointe de viabilité de la dette du FMI et de la Banque mondiale d’avril 2020, « le risque global de surendettement est élevé » d’après le rapport sur la situation économique togolaise.
« La dette publique totale est projetée à la hausse, se situant à 71,0% du PIB en 2020. Le moratoire récemment annoncé par le G20 sur la dette bilatérale ne bénéficiera pas beaucoup au Togo. En effet, le service de la dette extérieure bilatérale ne représente que 3 milliards de francs CFA (ou 0,6%) des paiements estimés du service de la dette en 2020 », ajoute le rapport.
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