La Tanzanie et l’Ouganda ont signé un accord pour la construction d’un oléoduc de 1 445 km d’un coût de 3,5 milliards de dollars. Le projet reliera les champs pétroliers ougandais prévus dans l’ouest du pays au port de Tanga dans l’océan Indien.
La date de début des travaux n’a pas encore été annoncée pour ce qui est appelé à devenir le premier oléoduc majeur d’Afrique de l’Est. L’infrastructure permettra de prendre en charge les réserves de pétrole découvertes en 2006 par Tullow et dont la production a été retardée en raison d’un manque d’infrastructure de pipeline d’exportation.
Environ 80% du gazoduc passera par la Tanzanie et le projet devrait créer plus de 18 000 emplois pour les Tanzaniens.
Cet accord entre les deux États intervient quelques jours à peine après que Total, l’actionnaire majoritaire des champs pétrolifères ougandais, ait signé un accord sur l’oléoduc avec le gouvernement ougandais.
Septiques, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et d’Oxfam ont déclaré que les droits des communautés locales sont menacés en raison du projet de pipeline, qui pourrait déplacer plus de 12 000 familles et mettre en danger des écosystèmes vitaux. Il daut dire que l’oléoduc d’exportation de pétrole brut traversera des zones protégées sensibles, des rivières et des terres agricoles.
Pour le géant pétrolier, « les conditions sont fixées pour la montée en puissance des activités du projet et en particulier, nous reprendrons les activités d’acquisition de terres en Ouganda tout en respectant les normes les plus strictes en matière de droits de l’homme».
A noter que Total est le principal actionnaire des champs pétrolifères ougandais, après l’acquisition, en avril, de la totalité de la participation de Tullow Oil dans les gisements terrestres à travers le pays, détenus conjointement pour 575 millions de dollars.