A défaut de porter un militaire de plein exercice à la tête de la transition, le Conseil National pour le salut du peuple (CNSDP) est parti chercher un militaire à la retraite. Homme de consensus, Bâ N’Daw, 70 ans, avait remplacé Soumeylou Boubèye Maïga au ministère de la Défense et des Anciens Combattants en mai 2014 au lendemain de la lourde défaite de l’armée malienne face à la rébellion touaregue.
Né le 23 août 1950 à San, (Ségou au Mali), M. ND’aw a fait une brillante carrière au sein de l’armée de l’air, avant de faire valoir ses droits à la retraite. Après son baccalauréat, il est incorporé comme engagé volontaire dans l’armée le 1er juin 1973. En mars 1976, le jeune militaire N’Daw, alias «Le Grand», intègre la toute nouvelle l’Armée de l’Air. Titulaire d’un brevet d’étude militaire supérieur en France, il est aussi breveté de l’Ecole de guerre (CID) en 1994.
A la tête de la transition, le colonel-major de l’armée de l’air à la retraite sera secondé par Assim Goita, le président du CNSDP. Ancien aide de camp du général Moussa Traoré qui avait pris le pouvoir par la force en 1968, puis chef d’état-major adjoint de l’aviation sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré de 1992 à 2002, Bâ N’Daw est formé en Union Soviétique comme certains membres de la junte. L’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants est de la 7è promotion (1973) de l’École militaire interarmes (EMIA) de Koulikoro. Il peut se prévaloir d’une riche carrière militaire. Il a été chef d’état-major adjoint de la Garde nationale, directeur du Génie militaire chef de cabinet de défense à la Primature, directeur général de l’Équipement des armées, chargé de mission au MDAC. En 2008, le colonel-major Bah N’Daw était le directeur de l’Office national des anciens combattants militaires retraités et victimes de guerre (ONAC). Officier de l’Ordre national, il a aussi été décoré de la médaille du mérite militaire et de celle du Mérite national. Bah N’Daw parle français, russe, anglais et bamanan.