Les crédits à la clientèle alloués par le système bancaire de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) se sont établis à 22.924 milliards de FCFA (34,386 millions d’euros) au terme de l’année 2019, selon les données de la Commission bancaire, l’organe communautaire de supervision de l’activité bancaire basé à Abidjan.
Par rapport à 2018 où ils se situaient à 20 891,5 milliards de FCFA , ces crédits à la clientèle ont progressé de 10,0%. La Commission bancaire renseigne qu’ils « sont composés principalement des crédits à court terme (53,7%), des crédits à moyen terme (36,5%), des crédits à long terme (4,4%), des opérations de location‑financement16 (0,8%) et des créances en souffrance (4,6%) ».
Les crédits à court terme s’élèvent à 12 314,6 milliards de FCFA et représentent plus de la moitié du total des crédits. Ils sont en accroissement de 3,5% en rythme annuel contre 25,9% à fin 2018.
De leur côté, les crédits à moyen terme sont ressortis à 8 361,7 milliards de FCFA, en hausse de 22,8%, en rythme annuel, contre une baisse de 7,8% en 2018.
Quant aux crédits à long terme, d’un montant de 1 016,4 milliards de FCFA, ils ont affiché une progression annuelle de 11,7% contre 6,3% un an auparavant.
Les opérations de location‑financement ont atteint 182,1 milliards de FCFA, enregistrant une croissance de 10,3%, en rythme annuel, à fin décembre 2019 contre 9,6% un an plus tôt.
S’agissant des créances en souffrance, la Commission bancaire les situe, en termes nets, à 1 049,2 milliards de FCFA, soit un léger repli, en rythme annuel, de 1,7% contre une hausse de 4,4% en 2018.
Que dire de la qualité du portefeuille du système bancaire ? Sur ce point, la Commission bancaire note que l’encours des créances en souffrance brutes a augmenté de 26 milliards de FCFA (+0,9%) pour se fixer à 2 849,4 milliards de FCFA à l’échelle de l’Union, à fin décembre 2019. « En prenant en compte l’impact des provisions constituées à hauteur de 1 800,3 milliards de FCFA, en progression de 43,8 milliards de FCFA (+2,5%), les créances en souffrance nettes du système bancaire ressortent à 1049,2 milliards de FCFA, soit une baisse de 17,8 milliards de FCFA (‑1,7%) à fin décembre 2019 », fait remarquer la Commission.
Le taux brut de dégradation du portefeuille s’est établi à 11,5% à fin décembre 2019 contre 12,5% en 2018, en diminution de 1,0 point de pourcentage.
Le taux net s’est également amélioré de 0,5 point de pourcentage, en affichant 4,6% en 2019 contre 5,1% un an plus tôt.
Durant la période sous revue, les titres de placement se situent à 8 198 milliards de FCFA à fin 2019, en augmentation, en rythme annuel, de 932,2 milliards de FCFA et +12,8% en valeur relative.
Quant aux immobilisations financières, elles ont affiché 233,7 milliards de FCFA à fin 2019, en hausse de 20,6 milliards de FCFA et +9,7% en rythme annuel.
Les autres immobilisations se sont établies à 3 401,8 milliards de FCFA durant la période sous revue, en progression, en variation annuelle, de 235,7 milliards de FCFA (+7,4%).
Concernant les divers emplois, ils affichent 1 145,6 milliards de FCFA, en baisse de 4,6% d’une année à l’autre.
Au total, les emplois du système bancaire de l’UMOA ont progressé en rythme annuel de 9,8%, pour s’établir à 35 903,1 milliards de FCFA à fin 2019. Leur structure reste dominée par les crédits à la clientèle à hauteur de 63,8% et les titres de placement pour 22,8%, tandis que les parts des immobilisations financières, des autres immobilisations et des divers emplois se situent respectivement à 0,7%, 9,5% et 3,2%.