Au terme du mois de juillet 2020, le climat des affaires au Sénégal s’est dégradé de 1,9 point en variation mensuelle selon une enquête d’opinion réalisée au niveau des chefs d’entreprise par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) basée à Dakar.
Cette enquête révèle que l’indicateur qui synthétise ce climat des affaires est passé de 100,5 points en juin 2020 à 98,7 points durant la période sous revue. Cet indicateur se retrouve ainsi en-dessous de sa moyenne de long terme qui est de 100 points. « Cette situation reflète les orientations défavorables des opinions des industriels, entrepreneurs de bâtiment et travaux publics et commerçants ». Sur une base annuelle, le climat des affaires s’est, aussi, détérioré de 8,4 points, en juillet 2020.
Dans l’industrie, l’insuffisance de la demande (36%), la concurrence supposée déloyale (29%), les difficultés de recouvrement des créances (29%) et l’approvisionnement difficile en matières premières (25%), ont majoritairement constitué les principales contraintes à l’activité évoquées par les industriels.
Par ailleurs, signale la DPEE, le climat des affaires s’est affaissé de 1,8 point dans le sous-secteur, en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs à la production et aux perspectives. Pour sa part, le solde d’opinion relatif aux stocks de produits finis s’est renforcé, en phase avec l’amélioration des carnets de commandes.
Concernant le sous-secteur des bâtiments et travaux publics (BTP), les principales contraintes des entrepreneurs interrogés par la DPEE sont l’accès difficile au crédit (60%) et les difficultés de recouvrement des créances (60%). En outre, le climat des affaires s’est dégradé de 5,5 points dans le sous-secteur, en rythme mensuel, en liaison avec les orientations défavorables des soldes d’opinion relatifs aux commandes privées et perspectives de commandes privées.
Au titre du sous-secteur des services, les interrogés ont, dans leur majorité, évoqué les difficultés de recouvrement des créances (44%), la fiscalité (33%) et l’insuffisance de la demande (33%) comme les principales entraves à l’activité en juillet 2020. Toutefois, le climat des affaires s’est amélioré de 1,0 point dans le sous-secteur, en rythme mensuel. « Cette situation traduit la bonne tenue des soldes d’opinion relatifs aux tarifs pratiqués, chiffre d’affaires et perspectives de tarifs » souligne la DPEE.
Pour ce qui est du commerce, les difficultés de recouvrement des créances (80%), l’insuffisance de la demande (80%) et l’approvisionnement difficile en marchandises (60%) sont les contraintes à l’activité les plus citées par les interviewés. Par ailleurs, le climat des affaires dans le commerce s’est nettement détérioré de 9,7 points en rythme mensuel, sous l’effet des orientations négatives des soldes d’opinion relatifs au chiffre d’affaires, à la situation des stocks de produits finis, aux commandes reçues et perspectives de stocks de produits finis.