Attendu au lendemain du 3 mai 2020, date d’investiture du président Faure Gnassingbé pour l’entame de son quatrième mandat à la tête du pays, le nouveau gouvernement togolais a été annoncé jeudi soir à la télévision nationale. Ceci, 72 heures après l’annonce de la nomination de Victoire Tomégah-Dogbé à la Primature.
Onze ministres ont été reconduits à leur poste dans la nouvelle équipe de 33 membres. Il s’agit de Sani Yaya de l’économie et des finances, Payadowa Boukpessi de l’administration territoriale, Robert Dussey des affaires étrangères, Kodjo Adedze du commerce et de l’industrie, Christian Trimua des droits de l’homme, Cina Lawson de l’économie numérique, et Gilbert Bawara de la fonction publique. A eux s’ajoutent Pius Agbetomey de la justice, Moustafa Mijiyawa de la santé, Yark Damehame de la sécurité et Zouréhatou Tcha-Kondo Kassa-Traoré des travaux publics dont le portefeuille des transports a été retiré et confié à Affoh Atcha-Dedji, jusque-là ministre des enseignements primaires et secondaire.
Tout comme ce dernier, deux autres ministres ont changé de portefeuille. Ainsi, Antoine Lekpa Gbegbeni, l’ex-ministre de l’eau et de l’hydraulique villageoise devient ministre de l’agriculture, de l’élevage et du développement rurale, et Katari Foli-Bazi, jusque-là en charge de la communication et des sports, a été nommé au département de l’environnement et des ressources forestières dans le nouveau gouvernement.
Nouveaux ministres
Au rang des 14 entrées, l’on cite Adjovi Lonlongno Apedo-Anakoma, ministre de l’action sociale, Essozimna Marguerite Gnakadè, ministre des armées, Akoda Eyewadan, ministre de la communication, Kossi Lamadokou, ministre de la culture et du tourisme, Bouraïma Kanfitine Tchede Issa, ministre du désenclavement et des pistes rurales, et Myriam de Souza-D’Almeida, ministre du développement à la base. Cette dernière, jusque-là directrice générale de l’Institut national d’assurance maladie (INAM), succède à la première ministre Victoire Tomégah-Dogbé qui a occupé le poste pendant 10 années.
A cette liste s’ajoutent Bolidja Tiem, Kama Lidi Kedjaka Gbessi et Koffi Tsolenyanou, respectivement ministres de l’eau, des sports et de l’urbanisme.
De même, l’on cite dans cette catégorie, les professeurs Ihou Wateba nommé au département de l’enseignement supérieur et Komla Dodzi Kokoroko, nommé ministre des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat. Si le premier s‘est illustré dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, son collègue, jusque-là président de l’Université de Lomé, avait été interdit depuis le 30 mai 2019 de toute participation aux programmes du CAMES pour une durée de trois ans. Il a également été disqualifié pour authentifier ou certifier tout document destiné au Cames, car déclaré « impliqué » dans un réseau usant de pratiques non conformes aux règles d’éthique et de déontologie du Conseil.