A elle seule, la frontière Maroc-Algérie, fermée depuis les attentats de l’hôtel Atlas Asssini en 1994 (Alger, alors en guerre civile, avait critiqué une décision unilatérale) , symbolise à la fois l’échec du Maghreb Arabe et l’impossibilité d’une Union Africaine, paralysée par les enjeux de pouvoir. Interrogé récemment sur ses rapports avec son voisin de l’Ouest, le nouveau président algérien, a usé de la langue de bois: « Nous n’avons pas de problème avec le Maroc, et si c’est le cas, qu’ils viennent le poser », a-t-il martelé lors d’un entretien avec les confrères d’El-Khabar et le Soir d’Algérie.
En clair et en dépit du Raï fédérateur de Cheb Khalid, le chaud et le froid persistent entre Alger et Rabat, qui s’affrontent sur la scène diplomatique mondiale à cause de la question du Sahara, une enclave marocaine occupée par l’Espagne jusqu’en 1975 et faisant l’objet depuis de disputes entre d’une part, les séparatistes du Polisario soutenus par l’Algérie et, d’autre part, le Maroc. Reliquat de la guerre froide, le dossier du Sahara évolue sous arbitrage de l’ONU, de Madrid, Paris et Washington mais aussi, en arrière plan, de l’Union Africaine. Interrogé sur la question de cette portion de terre que le colon espagnol dénommait le Rio de Oro, et qui prive à son pays, d’un accès vital sur l’Océan Atlantique, le président algérien botte en touche: « le Sahara est « une question de décolonisation exposée au niveau des Nations unies ».
En attendant, la frontière entre les deux pays reste fermée. Rabat accuse son voisin de sponsoriser et d’armer le Front Polisario, mouvement séparatiste, qui a perdu sa vigueur depuis le cessez-le feu prononcé par l’ONU en 1991 mais qui n’en continue pas moins d’être très actif en Amérique Latine et dans certains pays de l’Afrique Australe. L’on se rappelle de la saisie d’un minéraliser transportant du phosphate marocain dans un port sud-africain. Ou encore du blocage devenu traditionnel des réunions de coordination entre l’Union Africaine (qui reconnaît la RASD) et l’ONU qui l’accepte seulement comme observateur.
L’accord de cessez-le feu du 6 septembre 1991 entériné sous la supervision de l’ONU consacrait l’abandon de l’option référendaire au profit d’une solution politique. Le front Polisario dirigé par Brahim Ghali suit de près l’évolution des rapports entre Alger et Rabat. Et tout indique que l’heure est au dégel. L’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, l’a récemment indiqué devant un haut responsable à l’Élysée, relayé par Al Ousboue.
Le Roi Mohammed VI a à plusieurs reprises invité l’Algérie à la réouverture des frontières. Une invite à laquelle le président algérien, semble favorable. Le 4 août dernier, à l’occasion du 21e anniversaire de l’accession du souverain au trône, le président algérien a transmis ses félicitations à son voisin marocain, tout en exprimant « sa ferme détermination de continuer à œuvrer pour raffermir davantage les relations de fraternité, de bon voisinage et de coopération unissant les deux peuples frères ». D’aucuns y ont vu un dégel, d’autres un simple exercice de style de la part du pouvoir algérien. Quoiqu’il en soit, les assauts d’amabilité de part et d’autre montrent que l’on est passé du climat tendu à un cadre beaucoup plus apaisé, propice aux ouvertures.
3 commentaires
Y’a si « Zeinab Filali » !
QUI va croire une seconde à votre tissu d’ineptie ?
1) Le Sahara Occidental avant son occupation par l’Espagne n’avait JAMAIS été marocain. Les multiples décisions et résolutions de l’ONU, de la Cour internationale de justice et les arrêts de la Cour de justice européenne continuellement et immuablement rendus depuis les années 1960 à ces toutes dernières années en attestent.
2) Les Sahraouis se sont vus conférer par l’AG de l’ONU (autrement dit TOUS les pays du monde et y compris le vôtre) la qualité de…PEUPLE, et dès lors qu’ils ne sont en rien marocains vous ne pouvez les taxer de « séparatistes », mais de Peuple colonial Sahraoui militairement occupé après l’Espagne par l’OCCUPANT marocain, et ce depuis 1975 ;
3) L’accord de cessez-le feu du 6 septembre 1991 n’a JAMAIS préconisé et/ou suggéré l’abandon par le PEUPLE Sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et à son indépendance, bien au contraire ce DROIT y était consacré noir sur blanc par Hassen II lui-même en personne ;
4) L’Algérie a bon dos dans cette affaire. Parce qu’elle n’accepte pas (et n’acceptera JAMAIS) votre occupation du territoire du PEUPLE Sahraoui, vous inversez les rôles et l’accusiez de tous les maux qui sont vos SEULS et propres maux d’occupants.
5) Et OUI, l’Algérie qui reçoit les REFUGIES Sahraouis sur son sol depuis 1975 (le qualificatif de « réfugiés » ayant été attribué par le HCR et instances de l’ONU) continuera – ne vous en déplaise – de soutenir ce Peuple, et ce jusqu’à la libération de son territoire.
L’Algérie n’a pas besoin d’un accès » vital » à l’Atlantique pas plus que la Tunisie et la Libye car l’Algérie compte 1622 km de côtes sur la mer Méditerranée face à l’Europe et menant vers l’Asie et est dotée de nombreux ports d’exportation. L’Algérie n’a rien à exporter vers les sardines de l’Atlantique et si besoin était il y a la Mauritanie qui serait toute prête à le faire, ce serait excellent pour son développement.
le Sahara Occidental n’est pas une enclave marocaine et n ‘est pas reconnu comme territoire marocain par l’Onu, c’est à ce jour une terre sous juridiction indéterminée tant que la population locale n’aura pas voté pour son autodétermination sous couvert de l’ONU.
l’Algérie et le maroc ne sont pas des peuples frères sous prétexte qu’ils sont voisins. ils n’ont pas la même sociologie, la même mentalité tribale pour les Algériens et féodale pour les marocains, pas les mêmes traditions, pas la même génétique non plus en raison des 1200 ans d’esclavage des Subsahariens, chose que les Algériens n’ont pas pratiquée.
Les peuples nord africains de l’atlantique a l’euphrate sont des MUSULMANS donc sont des freres. Notre fraternite releve de notre croyance en DIEU et non des elucubrations de Darwin ou d’une genetique delireuse.