La mise aux enchères des premières fréquences de la 5 G entre le 28 septembre et le 1er octobre a permis à l’Etat français d’engranger 2,8 milliards d’euros (3,2 milliards de dollars) , a annoncé l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). En comparaison, le même exercice avait permis à l’Allemagne et à l’Italie d’empocher chacun 6,5 milliards d’euros.
Lors de ces enchères françaises ouvertes aux quatre opérateurs présents dans le pays (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free Mobile) et qui avaient déposé leurs dossiers avant la date butoir du 25 février 2020 (la notification de validation est tombée le 11 juin dernier), c’est Orange qui a remporté la majeure part des fréquences en jeu avec quatre « blocs ». Le groupe a réaffirmé sa suprématie en voulant d’emblée 5 blocs.
Au total, le groupe dispose de 90 MHz, contre 80 MHz pour SFR, et 70 MHz chacun pour Bouygues Telecom et Free. Prévues initialement en avril avant d’être reportées en raison de l’épidémie du nouveau coronavirus, ces enchères ont permis aux opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free de se partager les 11 « blocs » de fréquences inutilisés. Avant ces enchères, les quatre opérateurs avaient déjà obtenu chacun un bloc de 50 mégahertz (MHz) dans la bande de fréquences allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz) sur le spectre électromagnétique, au prix de 350 millions d’euros fixé par l’Etat.
Le gouvernement avait décidé que ce total de fréquences ne doit pas être cédé en dessous de 2,17 milliards d’euros. Chacun des 11 blocs restants était mis aux enchères au prix plancher de 70 millions d’euros. Selon l’Arcep, un opérateur ne pourra pas acquérir plus de 100 MHz « pour donner ses chances à chacun ». La durée des licences 5 G est de quinze ans, soit le délai de paiement des fréquences acquises.