Afroport, le fermier de l’Aéroport international Nouakchott Oumtounsy que l’on dit émirati, vient de remercier une vague de 22 employés dont au moins deux cadres, apprend-on de source digne de foi. La raison de ce licenciement, selon la société créée pour la circonstance pour devenir fermier de l’aéroport, est liée à la baisse de recettes consécutive à la crise du coronavirus.
L’entreprise n’est pas à son coup d’essai. Déjà au début de la pandémie en Mauritanie, elle avait décidé de la diminution des salaires de ses employés avant de se voir rappelée à l’ordre par le ministre de l’Equipement et des Transports, Mohamedou Ahmedou M’Haimid.
Mais cette fois-ci, il semble bien que le licenciement ait été avalisé par les autorités mauritaniennes qui jusque-là, observent un silence radio. Le pire est à craindre car une forte rumeur fait état d’une éventuelle deuxième vague de licenciement.
Afroport avait remporté le contrat d’affermage de l’aéroport international de Nouakchott sous le règne de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz suite à une procédure d’attribution qui s’est déroulée dans une véritable nébuleuse. Mais pour autant, le fermier peut s’endormir sur ses deux oreilles car l’enquête en cours sur la gouvernance Aziz (2008 – 2019), caractérisée par l’attribution des contrats de gré à gré en contravention avec la loi, a occulté le contrat d’affermage dont il est bénéficiaire.