Depuis samedi 10 octobre, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) conduite par l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, médiateur en chef de la crise malienne, séjourne à Bamako. Cette task force devait gagner en représentativité ce dimanche avec l’arrivée attendue du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Communauté.
Par Daouda Bakary Koné, correspondant permanent à Bamako.
Il faut préciser que le président ghanéen est le premier chef d’Etat à se rendre au Mali depuis la levée de l’embargo décrété par la Cédéao, le Bissau Guinéen Umaro Cissoco Embalô l’ayant fait il y a quelques semaines quand le pays était dans la zone grise.
Au, Mali, il y a désormais un président de transition et un Premier ministre civil. Et un vice-président dont les prérogatives sont réduites aux questions de défense et de sécurité. Le président ghanéen Nana Akufo-Addo viendra pour parler de la suite de la transition. Dans 18 mois, il faut passer le témoin aux civils. Et par la suite, organiser des élections crédibles, donc établir un chronogramme, et surtout le respecter.
Un sujet d’importance est également sur la table: il s’agit de la dissolution de la junte, qui devrait intervenir après la mise en place du Conseil national de transition, organe qui jouera le rôle de Parlement.
Le président ghanéen, président en exercice de la CEDEAO, évoquera tous ces sujets avec le président malien Bah N’daw, et le premier ministre Moctar Ouane, qui est, de plus en plus, la cheville ouvrière de la transition.